Les passages qui suivent sont présentés sous la forme d'un dialogue entre spiritualistes. Il sont extraits d'un ouvrage dont je tairai les références :
Où des ésotéristes (le narrateur, trois hommes et une femme) discutent de l'approche de Krishnamurti
- Trouvez vous vraiment Krishnamurti si négatif ? (demande le narrateur)
- Moi ? Je le trouve tout simplement l'Apôtre de la Négation, (répliqua-t-elle). Et puis, il est tellement contradictoire : il déclare que chacun doit penser par soi-même - idée jusqu'à un certain point très belle - et puis il barre toutes les avenues de la pensée individuelle... Il nous affirme que nous ne pouvons pas atteindre le But par la contemplation, l'art, la beauté, par l'aide des Maîtres ou des rites religieux. Et pourquoi au monde pas ? Krishnamurti peut n'avoir lui-même besoin d'aucune de ces choses, mais que sait-il des autres ? Et si eux choisissent de chercher Dieu à travers la beauté, l'art ou quoi que ce soit d'autre ?... Allons donc ! toutes ces vieilles religions et philosophies - que, soit dit en passant, il semble n'avoir pas étudiées, à moins qu'il ne les ait jetées au panier avec le reste - et tous les Maîtres, de temps immémorial, ont fait entendre que, par quelque voie que l'Homme s'efforce d'atteindre Dieu, il parvient toujours à Lui ! Krishnamurti non seulement détruit le Sentier, ou les Sentiers, mais il renie encore le But lui-même. Et surtout l'on ne doit pas, selon lui, user du mot de Dieu... La suprême Réalité de Krishnamurti n'est qu'une nébuleuse abstraction nommée parfois "Vie", parfois "Vérité", mais ne vous apportant jamais la moindre sensation de joie ou de ravissement.
- C'est que vous, aimables dames (fit le premier homme en souriant) n'avez jamais été très passionnés d'abstraction ; c'est là un aspect de votre psychologie... Ce qu'il vous faut, c'est un gentil Bon Dieu, très paternel, assis sur un gros nuage doré et qui inlassablement distribue, dès que vous criez à lui, d'onctueux et suaves encouragements.
- Ce n'est pas du tout ce dont j'ai besoin ! (fit-elle en riant). Mais vous devez admettre ceci : que l'on soit dualiste, et conçoive en dehors et au-delà de soi un Dieu, auquel on aspire et que l'on adore, ou que l'on soit moniste et cherche à se réaliser soi-même en tant que Moi Unique, la raison, et encore bien davantage le coeur, demandent un But qui soit pour le moins attractif ! Peut-être pensez-vous que c'est faiblesse et lâcheté que de ne pas vouloir se tenir debout sur une cime montagneuse, sans nulle sauvegarde, au milieu d'une tempête de vent glacé, à contempler le Vide. Mais, moi, je me demande l'utilité d'un tel stoïcisme ! Si cette Perfection de Krishnamurti est, dans son idée, synonyme de "Bonheur", quel pâle et chétif bonheur à côté de la joie dont [ma vieille amie] parlait, et qu'elle a vécue ! Elle ne rabaissait pas Dieu à des proportions humaines : elle le plaçait au-delà des plus extrêmes limites de la pensée, mais pour mieux démontrer que toute bauté, tout mystère, tout merveilleux ne sont que des lueurs passagères, des reflets de cette Réalité trop éblouissante pour être contemplée sans voiles... Le Maître qui parlait à travers [ma vieille amie] révélait un Dieu qui est l'essence même de l'Amour (auquel, consciemment ou non, tout être humain aspire profondément) et dont la lumière rayonne sur chacun, selon ses besoins particuliers. Ce Maître disait : "L'intelligence humaine ne sait pas davantage concevoir l'Absolu que l'insecte rampant sur le sol ne saurait comprendre un Maître, mais ce que vous devez savoir, c'est qu'Il est tout Amour... et que l'Amour est la raison d'être de l'univers, la raison de votre propre existence !"
- Pourtant Krishnamurti ne dénie pas l'Amour, (objecta le narrateur) ; il fut un temps où il en parlant sans cesse.
- Il fut un temps, peut-être... mais ce n'est plus le cas ; et même, s'il ne lui arrive de le faire, l'amour dont il parle m'apparaît comme quelque chose d'impersonnel et de vague qui a presque peur de s'affirmer... Quelle impression différente, lorsqu'on entendait parler le Maître Khout Houmi ! "L'amour que je ressens pour chacun de vous, disait-il, c'est là Dieu...". Et encore : "Amour et Vérité sont la base fondamentale de l'univers. Amour et Vérité, Vérité et Amour...". Cela ne ressemble guère à Krishnamurti : "La Vérité ne saurait apporter aucun réconfort...". Comment faut-il concilier ces deux points de vue ?
- Le désirez-vous particulièrement ? (demanda un autre protagoniste)
- Pas moi personnellement. Cinquante Krishnamurti ne sauraient détruire en moi l'idée des "Maîtres"... Seulement, je pense aux pauvres gens qui ont été formés dans les mêmes idées, peut-être, mais qui n'ont pas, pour "tenir", notre ténacité de bouledogues. Comme à nous, on leur a dit que les Maîtres sont leurs Frères Aînés, qui s'efforcent tendrement de les guider vers "l'union avec l'Infini sur des plans de plus en plus élevés" - ainsi que l'écrit quelque part le vieux Leadbeater. Et voici Krishnamurti qui vient les assurer que les Maîtres ne sont autre chose que des béquilles ; ils jettent donc loin leurs béquilles, font quelques pas en chancelant, et s'écroulent sur le sol. Leur offre-t-il des ailes, à la place de ces béquilles, ou leur montre-t-il du moins comment les faire croître ? Aucunement ! Il n'est pas assez psychologue pour les guider vers le chemin qui est le leur ; il prescrit à tous la même recette : Ce que j'ai fait, vous pouvez le faire, sans tenir compte des limitations individuelles créées par le Karma et le degré d'évolution, différents pour chacun. [Ma vieille amie], elle, savait que l'on ne peut jamais traiter deux êtres de la même façon ; c'était le secret de son succès avec n'importe quel individu : elle ne distribuait pas indistinctement l'huile de ricin à toute la classe !
Les quatre autres protagonistes se mirent à rire
- Vous avez beau jeu de rire, vous autres... Je suppose qu'il est bon de forcer les gens à agir et penser par eux-mêmes, (poursuivit-elle). Mais combien de ceux qui ont écouté si longtemps la voix de l'Autorité - représentée par la Société Théosophique - sont-ils capables de réflexion individuelle ou ont-ils assez de discernement pour savoir "séparer l'ivraie du bon grain" dans l'enseignement de Krishnamurti ? Vous auriez dû voir l'expression de quelques-uns de ces visages, tandis qu'ils s'efforçaient, avec tant de conscience et de peine, de suivre le Maître du Monde jusqu'à ses glorieuses et austères altitudes ! Ils finissaient par se dire - du moins s'ils étaient sincères avec eux-mêmes - qu'il n'y avait, dans tout cela, nulle perspective de gloire pour eux, mais seulement un grand vide ! A leur regard consterné, vous pouviez deviner l'enfer par lequel ils passaient ; et cela se lisait tout spécialement dans les yeux des femmes. Il leur a tout enlevé : réincarnation, survivance des âmes, revoir avec les siens dans l'Au-Delà, aide et compassion des Maîtres, enfin quoi, toute la structure spirituelle de leur vie ; et il ne leur a rien donné en retour, si ce n'est un état de conscience nébuleux, qui ne fait pas le moindre appel au coeur et à l'imagination. Ces pauvres êtres, ils débattent inutilement dans le vide ! Trop dociles et trop soumis pour renier totalement Krishnamurti et s'en tenir à leurs anciens idéals, tout à fait incapables de comprendre à quoi ce dernier veut en venir ni de retirer de ses discours une satisfaction quelconque ; manquant, d'autre part, de l'initiative voulue pour se dégager énergétiquement et suivre leur propre voie, ils se demandent si les enseignements reçus jadis n'étaient peut-être, après tout, qu'une charmante fiction... C'est la désolante conclusion qu'il leur faut envisager durant les nuits sans sommeil. Rien de plus navrant que de devoir révéler à quelqu'un que ce qu'il croyait n'existe pas. Même l'être qui ne croît qu'en lui-même s'effondre, lorsque cette foi est ébranlée. Qu leur reste-t-il à faire, maintenant ? Krishnamurti a détruit tous leurs anciens points de repère. S'ils se risquent à penser et à agir selon les critères d'autrefois, ils reçoivent sur les doigts... S'ils en appellent à Krishnamurti lui-même, dans l'espoir qu'il a encore "quelque chose dans sa manche", quelque croyance inexprimée qui leur permettrait de concilier l'ancien et le nouveau, les voilà frustrés de nouveau sur toute la ligne ! Que va-t-il advenir d'eux ?
- Probablement (dit le troisième homme) surgira-t-il quelqu'un qui travaillera à leur redonner la foi dans les Maîtres.
- Il se pourrait bien que ce fût trop tard et qu'ils ne soient plus en mesure de répondre à cet effort. Les uns seront trop vieux, les autres trop découragés. Vous ne pouvez mettre en pièces des croyances datant de longues années en arrière sans amoindrir la faculté même de croire ; je suis presque certaine de cela. Parfois, je me demande si les Maîtres eux-mêmes n'éprouvent pas quelque tristesse, à voir l'abïme que Krishnamurti a creusé entre eux et tous ceux dont il étaient autrefois à même de guider les pas.
La femme s'étant retirée, les trois hommes discutent de la pensée de Krishnamurti
- Personnellement (remarqua le narrateur), j'ai toujours pris un intérêt particulier à l'évolution de Krishnamurti. Qu'il ait commencé par être un Dualiste, pour devenir ensuite un Moniste védantique, un Advaitiste, est un cas des plus singuliers. C'est dommage qu'il ait ensuite rabattu de son Advaitisme, au lieu d'aller jusqu'à ses dernières conséquences. Se contenter de nous déclarer que la Vérité est le Bonheur, ou même l'éternel Bonheur, n'est pas tout à fait suffisant. Le véritable Advaitiste affirme que la Vérité est l'Existence, la Connaissance, la Félicité absolues...
- Ah ! s'il disait cela, (intervint le troisième homme), l'impression serait assez différente. Mais soutenir, par exemple, que la Vérité ne saurait apporter aucun réconfort sans expliquer et compléter immédiatement cette déclaration, c'est tout simplement bouleverser les âmes et les laisser totalement insatisfaites. Lui-même, qui se sait être cette Félicité absolue, n'a pas besoin de consolation, et c'est là toute la question !
- Je me demande (dit pensivement le deuxième homme), s'il se rend même compte que c'est l'Advaita qu'il enseigne !
- Pas la moindre idée ! (fit le premier homme).
- Il a tellement l'air de craindre les gens qui trouvent un point de contact entre sa philosophie et leurs propres croyances, que j'en doute vraiment un peu (dit le deuxième homme).
- Qu'il s'en rendre compte ou non, le fait subsiste (dit le narrateur), et je puis facilement le prouver.
[après avoir saisi un exemplaire du Star Bulletin, le narrateur reprit la parole :].
- Ecoutez ceci : "L'épanouissement spirituel ne procède pas du fait de suivre un guide, un maître ou un prophète... Se faire le disciple d'un autre est une faiblesse... Un médiateur n'est qu'une béquille... La Vérité ne réside pas dans les distinctions, les ordres, les sociétés, les églises... [...] Comme je suis libre de traditions et de croyances, je voudrais libérer les autres des croyances, des dogmes, des credos et des religions qui conditionnent leur vie."
[le narrateur prit les Confessions de Vivekananda sur le Védanta et lut :]
- "Rien ne fait de nous un être moral comme le Monisme... Lorsque nous n'avons plus personne sur qui régler nos pas tâtonnants, plus personne sur qui faire tomber notre blâme, quand nous n'avons plus de Diable ni de Dieu personnel à qui attribuer nos maux, alors seulement nous nous élevons vers ce qu'il y a de meilleur et de plus Haut... Livres et pélérinages, Védas et ristes religieux, ne pourront jamais me lier... Je suis l'Absolue Félicité...".
[le narrateur poursuivit sa lecture à partir d'un autre Star Bulletin : ]
- "... Le "Je" est la limitation résultant de la séparativité... A chaque instant de la journée, par un effort incessant et concentré, nous devons faire tomber ce mur de la limitation et nous instaler dans la vraie liberté de conscience. C'est là l'immortalité... Etre au-deà du temps et de l'espace, au-delà de la naissance et de la mort..."
[le narrateur revint une fois de plus au Vivekananda :]
- Dites-vous jour et nuit que vous êtes cette âme (ce Soi Unique). Répétez-le jusqu'à ce que ce soit entré dans votre sang même... que votre corps soit empli de cette seule idée : Je suis celui qui ne naît pas, qui ne meurt pas, l'Ame bienheureuse, éternellement glorieuse."
[Puis, les protagonistes se mirent à comparer entre eux de nombreux passages, dont, par exemple :]
"Je prétends que l'homme est essentiellement libre" (Krishnamurti) => "Nous sommes libres, cette idée d'esclavage n'est qu'une pure illusion" (Vivekananda)
"Le Bonheur réside dans un détachement extrême" (Krishnamurti) => "N'ayez point d'attaches" (Vivekananda)
- Et bien, j'estime que c'est assez concluant (observa enfin le deuxième homme).
- Ce qui est regrettable (dit à son tour le troisième), c'est que Krishnamurti n'ait pas l'art de faire rayonner ses idées. Peut-être sait-il lui-même ce qu'il pense, mais il ne s'entend pas à le communiquer aux autres. Je crois que seuls les gens qui ont été, auparavant, convenablement enseignés par un Maître peuvent réellement saisir ce dont il parle."
- Précisément, (dit le second). Le reste des auditeurs saisit bien le processus de "démolition", mais quant à savoir ce qu'il leur offre pour reconstruire, c'est une question bien différente ! Nous savons le but qu'il vise parce que nous avons étudié l'Advaita.
- [Mais il ne faudra pas oublier] (insista le narrateur) que ce n'était pas une philosophie propre à être diffusée comme la seule voie menant à la libération.
15 réactions
1 De pierre - 01/05/2007, 10:20
Et oui la voilà la vérité sans maître , une pensée fluide , qui ne cherche pas a imposer une idée ,mais vous dit que votre incomplétude EST votre force . Vous êtes cette force , pas de gourou . La seule question qui vaille selon chamoiseau :<< Le monde a t' il une intention ? >> . Le monde n' a pas d' intention , si nous disparaissons il n' en sera pas moins beau , le verbe en moins .
2 De maurice - 29/12/2007, 03:36
Je n'ai jamais suivi un enseignement mais lors de mes 38 ans j'ai lu 'comme par hasard' quelques livres de JK et j'ai parfaitement saisi son message ce qui m'a d'ailleurs obligé a changer complètement ma vie. Ceux qui ne le comprennent pas sont trop "intello" et ne veulent pas voir car encore 'attachés' à des concepts qui justifient leur comportement; de toute façon il y a un moment pour tout et une pomme tombe de l'arbre quand elle est mûre. Juste un petit conseil : reste présent!!
3 De Gildas - 03/06/2008, 12:10
L'ouvrage dont vous taisez les références est-il interdit en France ? Si tel n'est pas le cas, pourquoi les taire ?
Le passage établissant une comparaison entre ce que dit Krishnamurti et le Vivekananda est extrêmement intéressant. Je note hélas que les protagoniste du texte mystérieux se contentent, un peu hâtivement, de catégoriser et de mettre en parallèle. C'est là une activité scientifique plutôt que spiritualiste... non que je méprise la démarche scientifique (je l'enseigne à dire vrai), mais en l'occurrence ces gens passent à côté de quelque chose. C'est déjà dommage pour eux. Ça l'est plus encore pour les lecteurs du texte mystérieux. Des théologiens ou des évêques feraient sans doute la même chose.
C'est certes difficile de lâcher prise, de renoncer aux illusions. Il faut oser.
Comme dit le proverbe : ce n'est pas parce que c'est difficile que nous n'osons pas; mais bien c'est parce que nous n'osons pas que c'est difficile.
fraternellement
4 De Urobore - 10/06/2008, 17:42
Gildas> Bonjour. Le texte dont sont issus ces passages n'est plus édité en France (à ma connaissance ; en tout cas l'a-t-il été pendant très longtemps). Ce texte n'a pas été interdit, cependant, loin de là ; simplement, je souhaite en taire les références pour un certain nombre de raisons "occultes", si j'ose dire (ce site internet est un site ésotérique, ne l'oublions pas ;-) ). Blague à part, il est parfois des ouvrages à ne pas mettre en toutes les mains - non pas pour les méfaits qu'ils pourraient occasionner (cela existe également) mais plutôt parce que ce sont des ouvrages qui tombent dans les mains de ceux qui en ont besoin au moment opportun. L'ouvrage dont ces passages sont tirés appartient à cette catégorie.
Quoiqu'il en soit, il ne s'agit bien évidemment que d'un point de vue particulier sur l'action de Krishnamurti sur le milieu théosophique de l'époque. Il est clair, dans tous les cas, que sa philosophie a un certain intérêt et que son action - aussi terrible qu'elle ait été pour certains protagonistes de l'époque - a sans doute joué le pavé dans la mare qui était indispensable compte tenu de l'excès de dévotion zêlé de certains partisans de la Théosophie de l'époque (Krishnamurti s'est en fait inscrit et a participé au mouvement de scissions entre les différentes entités issues du bloc monolithique de l'époque de la Théosophie : anthroposophie, école Arcane d'Alice Bailey, etc.).
Reste juste la question de la place de l'enseignement de Krishnamuri par rapport à l'initiation strictement ésotérique : c'est intéressant d'un point de vue philosophique et aussi spirituellement à un certain niveau mais cela n'est plus un "ésotérisme". Cela n'enlève rien à la valeur de cet enseignement, ceci dit ; cela le place juste dans un autre registre. Voilà sans doute la raison pour laquelle les protagonistes l'analysent comme des "occultistes" et pas comme des "mystiques".
Il me semble toutefois que le point de vue du "maître" dont il est fait mention dans le dernier extrait (voir ici) permet de relativiser cette critique véhémente que font les protagonistes de l'action et/ou de l'enseignement de Krishnamurti (qui sont deux choses indépendantes participant néanmoins à une même dynamique).
Fraternellement,
Urobore
5 De qu'importe - 18/09/2008, 09:21
où sont les questions ? où est le dialogue ? qu'observer ? quels sont les fruits de notre relation ? dans quelle intention cherchons nous à "communiquer" ? pour combler quel "silence" ? (pourquoi en avoir peur alors que nous ne l'avons jamais acceuilli?) est-ce de la lâcheté ? engendrons-nous autre chose que de la vanité ? discernons-nous nos certitudes donc nos erreurs ? ne tombons-nous pas toujours dans les même pièges ?
mon égo est un vrai facho!. Alors que je le discerne sans refouler le fait, "quelque-chose" d'autre se produit qui innocente mon être global et ses comportements. Ainsi, je ne juge plus car je n'ai plus peur et mon auto-indulgence se déploie vers l'autre...
grâces
6 De Armelle - 30/10/2008, 09:20
Avez vous lu Krishnamurti ? Où bien l'avez vous fait passer par une grille de lecture, elle-même balisée par vos anciennes lectures ou enseignements "théosophiques" ou autres enseignements dit "occultes" ?
Ne dit il pas que seul "est" l'instant présent, qui est précisément pour celui ou celle qui est capable d'être totalement présent : sat chit ananda existence-conscience-félicité ou non dualité ?
Cela importe-t-il que Vivekananda en dise autant, il y en a beaucoup qui l'on dit, lao tseu et bien d'autre ?
Connaissez-vous UG Krishnamurti ?
Gurus play a social role,
so do prostitutes.
- U.G. Krishnamurti
Un petit lien très intéressant, pas sérieux s'abstenir :
petaramesh.org/post/2006/...
Bonne journée
Armelle
7 De Armelle - 30/10/2008, 09:23
Pour information, il est 15h23
8 De Soizig - 08/02/2009, 19:58
D'après les ouvrages de Cyril Scott (L'Initié) et de David Anrias (A travers les yeux des Maîtres), Krishnamurti avait été choisi pour être adombré par le Christ, mais les choses se sont passées différemment. D'après ces auteurs, l'erreur de Krishnamurti (si erreur il y a) a été de penser que tous avaient une âme aussi pure que la sienne. Or, avant d'en arriver là, l'humanité a besoin de savoir que les Maîtres existent et de s'appuyer sur Eux car Ils sont les béquilles qui permettent d'avancer sur la voie de la Réalisation... Retirer ces béquilles peut nous plonger dans un profond désarroi; d'où peut-être la désespérance d'une humanité en quête d'idéal en ce début de XXIème siècle...
9 De doug - 20/02/2009, 19:51
pour des raisons occultes, je prefere taire mes sources, etc..quelle connerie de dire ca ! de toute facon les commentaires de ce livre sont nullissimes. Votre site est nul aussi. Comment vous expliquer ? tous les sujets que vous traitez sont superficiels : la theosophie, krishnamurti ...c'est de la la branlette intellectuelle new age. C'est has been dans le fond et dans la forme. Pour que vous compreniez ca il faudrait effacer votre disque dur. Bref vous etes foutu.
10 De Urobore - 21/02/2009, 11:28
Armelle> Le propos ici tenu est d'avoir un point de vue d'occultiste et de spiritualiste sur la pensée de Krishnamurti en la comparant à l'existant (l'Advaita, en l'occurence). Je vais être honnête avec vous : j'ai lu quelques ouvrages de Krishnarmuti mais quelques uns seulement (notamment "La Révolution du Silence"), il y a plus de 10 ans, en même temps que je m'intéressais à la théosophie. Et si je trouvais ce livre très intéressant, je le trouvais bizarrement destructeur : il détruisait les chaînes de l'égo (ça, c'est bien) mais ne proposait rien en retour qu'un vide indéfini. Et j'avais un goût étrange d'inachevé. En lisant l'ouvrage que j'ai cité ici, bien des années plus tard, j'ai compris la raison de cela : il s'agissait d'un Advaita tronqué. Krishnamurti a eu un grand rayonnement en Occident au cours du XXème siècle parce que son entreprise de destruction des vieilles formes était justifiée ; le seul problème, c'est qu'il n'a laissé qu'un vide derrière lui. Le commentaire de Soizig est à ce titre des plus pertinents.
En ce qui concerne UG Krishnamurti, je ne le connais pas. Mais si celui-ci a dit : "Gurus play a social role, so do prostitutes.", alors il a vu juste ! C'est précisément la raison pour laquelle il faut exprimer à la fois de la compassion, de la sympathie et quelque part même un remerciement envers les prostitué(e)s, qui ne sont que les enfants d'une époque (qui date de plusieurs milliers d'années, tout de même). Seulement, reconnaître cela ne remet en question ni les gurus (qui sont à foison en Inde, et pas forcément les plus sincères), ni les Mahatmas initiateurs de la théosophie de Mmes Blavatsky ou Alice Bailey.
Soizig> Je crois que vous avez vu juste.
doug> Techniquement, la théosophie et Krishnamurti sont antérieurs au mouvement dit "New Age". Il ne s'agit donc pas de la même chose. Par ailleurs, s'il fallait refuser ce que vous appelez "has been" dans le fond et dans la forme, il faudrait abandonner toute pensée, toute philosophie, tout art, toute représentation sociale, toute culture, toute histoire, qui serait antérieure à 10 ou 15 ans. Vous m'excuserez mais cela n'est pas mon intention. Et quand bien même : avec le retour des pattes d'éph' et l'apologie du kitch, il semble que l'has been n'ait jamais été aussi contemporain ! Comme quoi, ce qui a été, est et sera est somme toute très relatif... Mais enfin, quant à suivre les effets de mode, comme le disait je ne sais plus qui : "A vivre dans le vent, on a le destin d'une feuille morte." Bref, merci pour votre commentaire trollesque ! :-)
11 De Kohlan - 04/05/2010, 10:30
la nécessité de passer par des maitres est largement répandue et férocement défendue. C'est donc que les gens ont vraiment besoin de cette éducation de base et de ces garde fou. On est conditionné. Donc, c'est bien dans la prise de conscience personnelle de nos conditionnements que tout se dénouera. C'est dans la prise de conscience du fait que "je ne veux pas en réalité m'éveiller" que pourra commencer le chemin de l'éveil. Quand on agit en conscience, tout est "permis", car nous sommes alors et nous sommes vraiment et chaque pigment devient une couleur de notre création. Kohlan
12 De cipollino - 10/12/2010, 05:32
dans un passage est dit:Répètez-le jusq'à ce soit entre dans votre sang même est ça serait de Krishnamurti!!!!il faut comparer ce qui est comparable Messieurs .
13 De nominé nominé - 13/09/2013, 15:52
Le problème que pose la pensée de Krishnamurti ? Aucun problème. Le seul et unique problème, c'est votre recherche de solutions . Cessez votre recherche, et vos problèmes disparaîtront.
14 De Eve - 16/10/2013, 16:13
Bonjour, je suis très perplexe par rapport à ces inteviews.
Je les trouve acerbes et sans but.
15 De Chaton des bois - 30/12/2014, 04:01
Bonjour a tous , je dois admettre que je ne comprends pas , sincèrement , pourquoi tant d'idées noires et tant de débats émanent autour de krishnamurti , ne voyez vous donc pas que de tout temps certains hommes portent à nos oreilles des messages de vérités , et qu'il délivrent tous le même . À chacun de l'assimiler en lui , amour , vie , mort , création , vérité . Et bonne nuit :-)