La première chose qui frappe, quand on regarde la lame 19 du Tarot, c'est cette ressemblance avec la photographie de ces deux hommes.
Soyons clairs d'emblée : cette lame n'expose en rien l'homosexualité, ni n'est même "dédiée" aux homosexuels. Il ne s'agit pas, non plus, de considérer que l'homosexualité serait une étape initiatique que tout individu devrait passer dans ses incarnations. Ceci serait une erreur.
Néanmoins, pour son caractère symbolique, la lame 19 du Tarot renferme une clef pour la réalisation de l'initiation chez les homosexuels. Pour être exact, cette lame apporte à la compréhension de l'homosexualité une lumière intéressante : d'une part, dans quel cadre l'amour homosexuel peut s'inscrire et, d'autre part, quelle solution est apportée aux homosexuels pour conserver le caractère initiatique de l'union des principes masculin et féminin.
Et cela car il faut retrouver, métaphysiquement, ce qui caractérise la recherche homosexuelle (bien que l'homosexualité, en tant que "réalité", en soit un aspect erratique, pourrait-on dire) : "le Mythe du Jumeau Défunt", ou l'union de ces deux principes d'Existence et "d'Existence avortée". Or, le cadre métaphysique du "caractère jumelé" se trouve justement incarné par la Lame 19 du Tarot, le Soleil, Castor et Pollux sous le "C?ur Central" qui anime l'Univers.
La Lame 19 d'un point de vue global
Ce que la Lame 19 exprime, fondamentalement, par le Centre de Lumière, l'Astre du Jour (le Soleil), n'est pas le "soleil" en tant qu'astre de notre système solaire, mais davantage le "Soleil Intérieur", le "Soleil Vrai", celui qui émane la Lumière de Vie pour l'Existence de notre Univers, mais également le C?ur Fondamental qui bat pour faire circuler les influx de vie dans les différents atomes de conscience universels.
Cette Lumière spirituelle est celle de l'Esprit qui emporte le combat sur la Matière. Mais c'est aussi la Mère Universelle, la "Divine Mère", comprendre la "Matière transcendée". Cette Lumière entoure de ses rayons (les "gouttes" de lumière qui descendent) l'Amour fondamental qui unit les deux êtres. Mais que symbolisent ces deux êtres ?
Par l'union de l'Amour et de l'Intelligence (symboliquement du principe masculin et du principe féminin), la Lumière Spirituelle accueille la Conscience qui a cheminé (et est devenue "active" vis à vis de l'Existence, donc "pro-créatrice"). On a donc l'Homme qui a "chuté" qui réintègre la Lumière Divine, principe "Féminin".
A ce sujet, on notera deux versions fondamentales (entre autres). Si on s'attache au symbolisme du "Tarot de Marseille", qui est sans doute le plus dépouillé mais le plus authentique, ce sont deux jeunes enfants masculins qui s'unissent ("les Gémeaux", Castor et Pollux). Si on s'attache au Tarot des Imagiers du Moyen-Age, version élaborée par Oswald Wirth (un grand initié martiniste et franc-maçon du début du 20ème siècle), le couple est constitué d'un jeune homme et d'une jeune femme.
Ceci est très évocateur et met simplement en avant la même idée, exprimée de manière différente. Dans le cas du Tarot de Wirth, il s'agit de souligner l'union réalisée des deux principes essentiels (masculin-féminin / actif-passif), tout en mettant l'accent sur l'importance de se retrouver à être "pro-créatif" devant la Lumière Universelle (principe féminin originel). Dans le cas du Tarot de Marseille, l'image de Castor et Pollux est la même, puisque leur volonté de rester attaché l'un à l'autre, comme Existence et "Existence avortée", l'un étant nécessaire à l'Existence de l'autre, est accompagnée d'un rétablissement de la place de la Lumière Originelle, ou principe féminin fondamental. Comprendre que l'Union désirée par Castor et Pollux ne peut se réaliser de manière "fusionnelle" que dans le cas de la "chaperonner" de la Lumière Divine ou Mère Universelle.
La Lame 19 en compréhension de l'homosexualité
Castor et Pollux symbolisent les deux principes : l'Existence et le Néant (ou, pour être plus exact, "l'Existence avortée"). Pour résumer, le Mythe de Castor et Pollux dit ceci :
Castor et Pollux étaient jumeaux par leur mère... Car la légende raconte que celle-ci s'unit, au cours de la même nuit, à son mari et à Jupiter, qui pris pour la séduire la forme d'un cygne. De cette union avec Jupiter naquit Pollux, de l'union avec le mari naquit Castor. Les deux enfants, très vite, eurent un sens aigu de la fraternité et pendant toute leur adolescence, connurent les mêmes aventures jusqu'au jour ou lors d'un combat, Castor fut tué. Pollux, immortel du fait de sa filiation avec Jupiter, supplia son père de faire quelque chose. Celui-ci accepta de transiger. Chacun d'eux, à tour de rôle, passerait un jour au royaume des morts, l'autre jour au royaume des dieux.
Or, la Lame du Tarot indique que l'Union entre les deux frères jumeaux, qui sont séparés alternativement (l'un sur la Terre pendant que l'autre est au Ciel), est réalisée. Ce qu'il faut en comprendre est que l'Union des Frères Gémeaux ne peut se réaliser que lorsque la ré-union avec la Lumière Divine (la Mère Universelle) sera accomplie.
Au niveau Cosmique, cela signifie que la réunion de l'Univers "Existence" et de l'Univers avorté (qu'on pourrait appeler "Néant" mais le terme est inexact - disons plutôt "Plan négatif") ne pourra s'accomplir que lorsque le monde manifesté aura réintégré le Sein de la Mère Universelle.
Au niveau initiatique humain "classique", cela voudra dire que l'Union au Secret de la Lumière Divine ne pourra se réaliser que lorsqu'une union intérieure de l'Intelligence et de l'Amour, mais aussi de la partie féminine et masculine, ou encore du Corps et de l'Ame, sera effectuée.
Et c'est cette clef occulte qui permet d'éclairer l'homosexualité sous un nouveau jouer : en ce qui concerne l'amour homosexuel, cela signifiera une transcendance de la matière nécessaire et une acceptation de la Lumière Divine (ou Mère Universelle) pour l'homosexuel, en se focalisant sur une union des Ames et non pas spécifiquement une union des corps.
Ce qu'il faut comprendre n'est donc pas que l'union "homosexuelle" permet d'atteindre la Mère Universelle, mais que l'Union avec la Mère Universelle permet, d'une part, de vivre son homosexualité de manière "spirituelle", et, d'autre part, par la transcendance de la matière, de valider au niveau existentiel l'Amour d'un autre homme.
Redescendons dans la Matière : dans la "pratique", rien ne peut remettre en question l'Amour des Ames, peu importe la forme (homo ou hétérosexuelle). Simplement, cette union ne sera pertinente (entre les deux âmes) qu'au niveau transcendé de la matière, donc selon une optique "a-sexuée" (toujours symboliquement : je le rappelle, dans la réalité, le rapport sexuel est une union des corps et une composante essentielle à l'épanouissement psychologique et amoureux). Cela signifie donc, en clair, que lors d'un travail occulte particulier ou d'une méditation, la focalisation d'un homosexuel en couple notamment doit se faire vis-à-vis de la Mère Universelle.
L'idée est que, en tant qu'homosexuel, il conviendrait de réintégrer sa place au niveau de la Femme, ou Mère Universelle (la Lumière Divine symbolisée par le C?ur Cosmique => le Soleil de la Lame 19).
Ceux qui auraient saisi qu'il faut "aller contre son homosexualité" relisent tout depuis le début : ils n'auraient rien compris ! L'optique n'est pas d'aller contre sa propre nature, mais de changer d'optique dans la manière de l'appréhender et de la vivre avec sérénité et totalité ; loin de l'égoïsme, des idées fausses et illusoires, ou des attitudes séparativistes.
Ces explications, qui mettent en lumière l'homosexualité dans un cadre global, permettent de saisir que, fondamentalement, l'homosexualité n'est en rien contraire à la spiritualité. Même si la forme particulière que prend cette "recherche" - qui est un "héritage" - doit être abordée d'une optique différente que ce que l'on entend ici et là. Et cette possibilité existe car rien n'est aussi fort qu'un Amour véritable et sincère entre deux âmes, même si elles sont incarnées dans deux corps d'hommes.
Sur ce, ami, puisses-tu lire "le Feu Blanc qui se cache derrière le Feu Noir".
83 réactions
1 De jean-Philippe Bergeron - 05/02/2007, 22:43
Je voulais juste dire que j'ai bien aimé lire sur la spiritualité et l'homosexualité. C'est une réalité qui échappe à plusieurs. Merci!
2 De psychee - 07/02/2007, 08:01
Où est l'homosexualité feminine dans votre texte, à aucun moment elle n'apparait, ni même en photo. avez vous un avis là dessus??
3 De Kirkean - 07/02/2007, 19:18
Merci pour cet article, qui allie ouverture d'esprit et profondeur. Il nous change des récitations.
4 De Urobore - 04/06/2007, 20:45
psychee> Je suis désolé, je ne vous ai pas répondu plus tôt parce que je ne savais pas quoi vous répondre. A vrai dire, je ne peux parler que d'un sujet que je connais bien (l'homosexualité masculine). Il n'en est pas de même de l'homosexualité féminine.
Bien que cette dernière soit similaire à l'homosexualité masculine (en terme de psychologie, en terme de revendication sociale, en terme d'amour, etc.), l'homosexualité féminine diffère au niveau occulte.
Déjà, bien que plongeant elle aussi ses racines dans un "héritage lointain" (comme l'homosexualité masculine), son origine est différente (plus récente que l'homosexualité masculine, je pense).
Ensuite, au niveau occulte, je ne sais pas comment circulent les énergies dans le cadre de l'homosexualité féminine alors je ne saurai dire quoique ce soit qui induirait en erreur.
Enfin, de ce que j'ai pu observé, il est possible qu'il y ait quelque chose à regarder du côté de la procréation (physique, j'entends) et en rapport avec la maternité. Mais je ne saurai m'avancer davantage, ni trop en dire sans savoir (ni intellectuellement, ni spirituellement).
5 De fafa63 - 20/08/2007, 06:33
jadore
6 De ame - 20/10/2007, 12:09
je ne sais quoi dire à ce sujet car c'est un fait que moi même j'ignore dans ma vie. j'ai fait ce qui était faisable pour m'en soutirer mais Hélas c'est fait naturel qu'on sait comment il est venu. alors quand on a rien on se contente de ce qu'on a. l'erreur est divin car nul ne peut vouloir naître ainsi ce qui me choque trop souvent c'est voir que je n'ai pas une pensée accentuée sur les sexes opposés or je l'aurai bien voulu
7 De Michael - 21/10/2007, 16:25
C est une approche tres interessante et pr moi qui suis homosexuel et qui a la Foi,je n ai jamais entendu ça dans la religion,c est seulement dans l enseignement de la Kabbalah que j ai pu avoir de telles explications.Et avoir des explications permets de comprendre,d avancer et d evoluer.
8 De Mina - 29/02/2008, 05:08
Je prêche l'a-sexualité, c'est à dire la transcendance, que l'on soit hétéro ou homo sexuel. Je reste confrontée aux moqueries et aux interdits aussi qui me parlent d'ascèse, mais seule la transcendance permet l'élévation de l'énergie dans les chakra sans aucune dilapidation de cette énergie. La pluspart des gens s'imaginent qu'une bonne sexualité est nécessaire, c'est faux, je pratique l'abstinence depuis très longtemps, sans frustrations ni névroses et avec une énergie vitale énorme, une conscience claire et pure et un contact constant avec les plans supra-normaux. Cette énergie conservée est propulsée dans les plans supérieurs et sert de clé à des portes qui ne s'ouvrent pas autrement...
A bientôt
9 De lesb22 - 07/03/2008, 17:52
les cartes comprennent que l'amour peut exister entre 2 personnes du même sexe.. intéressant..
J'aurais une question, la sexualité entre 2h ou 2f, ce n'est pas comme entre un h et une f, il n'ya pas l'union des deux corsps, et je voulais savoir
si le fait qu'il n'y ait pas d'union entre les 2 corps au niveau physique peut causer un manque au niveau sexuel? le sentiment de ne pas avoir été
jusqu'au bout.. les relations sexuelles c'est le contact entre les 2 sexes et il n'y a pas cela entre 2h et 2f
est ce que les homosexuels souffre d'un manque au niveau sexuel? et est ce que le fait qu'il n'y ait pas d'union entre les sexes veut dire que
les couples homosexuels sont moins heureux que les couples hétérosexuels chez qui il y a la pénétration et le plasir partagé pendant l'acte sexuel?
on dit que la sexualité a une place très importante dans un couple, est ce que cela voudrait dire que l'absence d'union entre les sexes durant les raports
sexuels est quelque chose qui peut gâcher une relation amoureuse? Est ce que c'est vrai que le + important c'est l'union des 2 âmes?
Je suis moi même homosexuelle, je n'ai jamais eu de relations sexuelles donc voilà les questions que je me posais concernant la sexualité homosexuelle
et j'aimerais beaucoup savoir ce que disent les cartes à ce sujet... J'espère en tout cas que l'amour est le plus fort et que la façon de faire l'amour
n'est qu'un détail
10 De UnCherchant - 01/06/2008, 12:07
Cet article traitant d'homosexualité et de spiritualité est un rare bonheur.
Pour approfondissement, je souhaiterais connaître les passages "kabbalistiques" (authentiques et non fralatés !) ayant trait à ces questions. Demande à Urobore et à Michaël...A l'avance merci.
11 De Urobore - 10/06/2008, 17:16
UnCherchant> Bonjour. Malheureusement, je ne suis pas en mesure de vous aider. J'ai certes étudié la Kabbale à une époque (même si cela fait quelques années que je me concentre dans d'autres domaines) mais je ne pourrais pas véritablement vous répondre (les clefs dont je parle ici pour comprendre l'homosexualité d'un point de vue occulte ne sont pas kabbalistiques). La Kabbale est une très belle tradition mais qui a été très bien "occultée" ; en ceci, il n'est pas toujours évident d'en saisir tous les contours nécessaires à une compréhension pleine du monde.
On pourra cependant relever quelques petites subtilités.
D'une part, à propos du mythe "Castor et Pollux" et de la place du "Soleil Spirituel Central" (de la Mère universelle ?), l'Arbre de Vie est très utile dans l'étude de la relation privilégiée entre la sephirah Kether et son en-soi (l'Ain Soph Aur) d'une part, et la "quasi-sephirah" Daath (la Connaissance). Il y a ici quelque chose qui traite de l'existence d'un "univers avorté" nécessaire à la création du monde et qui est une référence sur la notion de la relation étrange entre l'Existence et le Néant.
D'autre part, le Tarot est quelque part la clef alchimique de la Kabbale hébraïque : les 22 lames majeures (qui correspondent aux 22 lettres de l'alphabet hébreu) permettent de révéler un certain nombre de chose sur les "sentiers" (ou cineroth) de l'Arbre de Vie kabbalistique. Voir notamment la symbolique mystique des lettres hébraïques (et chercher quelle lettre est associée à la lame 19 du Tarot, par exemple).
J'invite cependant à la prudence : on a tendance à ne pas le prendre assez en considération mais, parce que la Kabbale est une tradition très occultée, il est possible de s'égarer facilement sur des sentiers matinés d'illusions. En ce sens, la prudence est de mise (les sephiroth, par exemple, ne sont pas ce qu'on pense qu'elles sont bien trop souvent dans 99 % des ouvrages traitant de Kabbale).
Par ailleurs, l'existence du "Néant nécessaire" fait partie de l'apprentissage de la dualité par l'Humanité actuelle. Cependant, il ne faut jamais oublier que ce "Néant" n'a aucune existence réelle (par définition !). Et bien prendre garde à ne pas s'y égarer mais bien à le considérer pour ce qu'il est : un outil pour la compréhension métaphysique du monde (dans toute la profondeur de ce que cette phrase et ces mots impliquent).
Fraternellement,
Urobore
12 De 7letititi - 17/07/2008, 10:12
de bonnes réflexion, ça fait plaisir de voir qu'il existent encore des gens qui tachent de réfléchir, merci!
13 De Urobore - 22/07/2008, 01:21
7letititi> La connaissance ésotérique doit être l'occasion de fournir un champ nouveau de perspectives, d'idées à mettre en relief et de méditation intérieure. S'il s'agissait de remplir le cerveau de tout un ensemble de choses qui resteraient de la pure spéculation sans application, on perdrait - je pense - toute l'essence du message. Merci pour votre commentaire ! :-)
14 De Akil - 05/09/2008, 14:41
Salam,
J'aimerai vous entendre développer cette idée de recherche et d'héritage.
Merci d'avance.
15 De Urobore - 14/09/2008, 07:23
Akil> Bonjour, Akil.
Malheureusement, je ne pourrai pas développer d'avantage cette idée de recherche et d'héritage. Cela fait partie des choses qu'un homosexuel occultiste doit découvrir dans son existence, y être confronter, comprendre et transcender. C'est dans cet aspect-là ceci dit, vous l'avez bien noté, que se situe le coeur même des raisons de l'existence de l'homosexualité, ce que je ne peux expliquer ici, le "Feu Blanc qui se cache derrière le Feu Noir".
Fraternellement,
U:.
16 De Akil - 22/09/2008, 04:38
Salam,
Un éclaircissement nécessaire : le mot "maladie" trouve-t-il une quelconque résonnance en cette histoire ?
Merci.
17 De Urobore - 22/09/2008, 19:24
Akil> Non, ce mot "maladie" aiguille dans une mauvaise direction. D'abord parce qu'il n'est pas vrai humainement parlant (au stade humain, l'homosexualité n'est pas une maladie). Ensuite parce que ce n'est pas par un processus de "guérison" qu'on transcende l'homosexualité (on ne s'en "débarrasse" pas : on la "comprend"). Et enfin parce qu'il s'agit d'autre chose qu'une maladie (c'est à la fois une recherche et un héritage, donc : un karma très particulier qui doit, dans l'ordre, être accepté, compris, médité puis transcendé).
18 De Akil - 26/12/2008, 12:11
Salam,
N'est il pas possible de poursuivre la discussion via email ?
Merci d'avance.
19 De UnCherchant - 19/01/2009, 13:53
Bonjour Urobore,
Après un long moment sans consulter ce site, je lis ta réponse et te remercie car celle-ci me parait honnête (tu avoues tes limites, c'est appréciable parceque rare !) et éclairante malgré tout, surtout le dernier paragraphe. Tes deux réponses à Akil sont vraiment étonnantes. La première est évidemment sybiline "Feu noir Feu blanc..." (bien que je ne sois pas totalement ignorant sur certains plans ...) et la seconde est très "déculpabilisante", pour ceux qui n'ont pas encore accepté leur état (j'en suis, mais surtout à cause de l'opinion des autres dont "je" ne suis pas encore détaché, hélas !). Dommage que Akil te demande des réponses hors Forum ! J'aurais aimé être (encore) éclairé :.
20 De Horus - 25/01/2009, 06:27
Bonjour,
Je viens de découvrir votre site admirable... Je suis moi-même "homosexuel", je pourrais dire un être singulier qui est toujours en quête de sa nature profonde, de son identité et de sa vérité et qui s'accepte tel qu'il est malgré les obstacles de la société homophobe et hétérosexiste. J'ai lu récemment le Banquet de Platon et l'histoire des origines de l'humanité. Trois couples forment notre genèse... Deux "Mâles", deux "Femelles et deux "Androgynes"... Les Fils du Soleil, les filles de la Terre et les enfants de la Lune. Je m'interroge sur ce mythe. En fait, toute explication est un pas et je suis à l'écoute.
Au plaisir de partager
Horus
21 De Urobore - 02/02/2009, 21:46
lesb22> Je ne sais pas pourquoi mais je n'avais pas vu votre commentaire. Et j'ai du retard dans ma réponse ! Mais enfin, mieux vaut tard que jamais... Pour vous répondre, les cartes du Tarot ne "savent" pas qu'il peut exister spécifiquement de l'Amour entre deux homosexuel(le)s. Mais comme l'Amour existe au niveau des lames du Tarot (qui sont un livre magnifique sur la métaphysique du monde), alors il est possible de comprendre certaines questions d'amour (et de rapport entre l'Esprit et la Matière) comme c'est le cas pour l'homosexualité.
En ce qui concerne les relations sexuelles en elles-mêmes, c'est relativement simple : deux hommes (ou deux femmes) peuvent avoir du plaisir sexuel dans le cadre de leurs relations sexuelles. Ceci n'est pas que lié au "contact des sexes" comme vous l'expliquez : il y a aussi tout un processus psychologique, mental, émotionnel, fantasmatique qui est lié à cela.
Mais enfin, cette question de la sexualité en elle-même n'offre pas d'explication pour la compréhension de ce qu'est l'homosexualité masculine (je n'ai malheureusement pas de réponse pour l'homosexualité féminine ; je sais que son origine est différente de l'homosexualité masculine mais je ne sais pas ce qu'elle représente).
Attention, cependant : une petite mise en garde. Il ne faut pas oublier que la sexualité est indépendante de la spiritualité. Elle a, c'est vrai, son importance pour l'Humanité actuelle :
1) elle peut être le vecteur de la reproduction de l'espèce humaine, évidemment ;
2) elle participe à la construction naturelle psychologique normale de l'individu ;
3) mais elle est aussi l'expression de certaines réalités métaphysiques à la fois de la "Loi du Genre" et de l'Amour.
Cependant, ces réalités métaphysiques sont très souvent mécomprises lorsqu'elles sont étudiées à partir de la sexualité car abordées quasi-systématiquement à un niveau de vibration qui oscille entre l'astral émotionnel et le "mental inférieur" : résultat, des mécompréhensions, des errances, des illusions. Il est cependant possible d'éviter ces errances et de comprendre la "Loi du Genre" (et accessoirement les ressorts de la sexualité hétérosexuelle) en partant d'En-Haut (de l'Esprit, donc), et en évitant de ce fait les considérations sur la sexualité "physique".
C'est ce qui fait, sans doute, l'une des différences essentielles entre la Voie de la Main Droite (qui s'occupe de spiritualité) et la Voie de la Main Gauche (qui se sert de la sexualité) dans le Tantrisme ; autrement dit, schématiquement, la "magie blanche" et la "magie noire" (ou "grise très foncée", du moins !).
Akil> Si vous le souhaitez encore, Akil, mon adresse e-mail est désormais affichée en dessous de l'image de la page d'accueil de ce site. Cependant, je préférerais que cette discussion ait lieu ici-même : ce que je ne peux dire, je ne le dirai pas en privé non plus. Par contre, tout ce qui pourra être dit le sera ici, aux yeux de tous. :-)
UnCherchant> Je suis désolé de ne pas avoir vu votre réponse plus tôt : j'espère que vous verrez que je vous ai répondu plus tôt que la dernière fois !
En ce qui concerne "le Feu Blanc dissimulé derrière le Feu Noir", il s'agit (vous l'aviez peut-être noté) d'une référence au Sepher Ha Zohar. Et sur le fait que la "vérité occulte" se trouve cachée entre les lignes. Il y a, dans le cadre de l'homosexualité (du moins masculine), des choses qui ne peuvent être dites publiquement. Ne serait-ce par le fait que leur compréhension (par les homosexuels) permet de comprendre quelle peut être leur place vis-à-vis de l'émancipation de l'Humanité (et de la Femme / Mère ; indice inside ! ;-) ).
Dans tous les cas, il ne faut pas ressentir de culpabilité quand on est homosexuel : les choses sont ainsi. Il ne s'agit pas d'une maladie, il ne s'agit pas non plus d'une punition, ni évidemment d'un péché (je dis "évidemment" mais j'imagine que cela n'est pas évident pour tout le monde). Il s'agit d'un "karma d'un type très particulier", qui repose à la fois sur la notion de "recherche" et d'"héritage". Pour comprendre "le Feu Blanc caché derrière le Feu Noir", il conviendra ceci dit d'être honnête dans ses considérations, d'être sincère (avec soi-même) et de rester "sain" dans sa sexualité. Ce qui ne veut certainement pas dire "abstinence", ne me faîtes pas dire ce que je n'ai pas dit (la sexualité et sa pratique sont essentielles dans le développement de l'individu ; l'abstinence sexuelle stricte a conduit de nombreux spiritualistes et religieux à s'égarer sur des chemins de frustration qui ont donné naissance à des horreurs). Tout est une question (en matière d'homosexualité, de sexualité tout court et de spiritualité finalement) de Voie du Juste Milieu. L'homosexualité n'est pas un obstacle à la spiritualité ; elle est un "à côté" (comme la sexualité, finalement).
Ce qui est un obstacle, c'est à la fois le sentiment de culpabilité (cela ne sert à rien si ce n'est à créer un carcan autour de soi) et les conceptions fausses que l'on peut se faire vis-à-vis de l'homosexualité (et de ce qu'elle pourrait soit disant représenter en terme de "spiritualité" ou d'occultisme malheureux).
Pour résumer, disons qu'un spiritualiste doit comprendre deux choses vis-à-vis de l'homosexualité :
- d'une part, en tant que composante identitaire et pratique de l'individu, elle n'est pas un obstacle à la spiritualité mais bien un "à côté" ;
- d'autre part, si le spiritualiste souhaite comprendre ce qu'est l'homosexualité (d'où elle vient, pourquoi elle apparaît, quel est le sens inhérent à l'homosexualité dans son existence de serviteur du Plan Divin), alors il pourra noter qu'il s'agit d'un karma "d'un type particulier", qui tient à la fois d'une "recherche" et d'un "héritage", et qui n'est pas une composante d'une voie "spirituelle". L'homosexualité masculine est en relation étroite avec la Femme / la Mère (au niveau métaphysique). Par ailleurs, quoiqu'il en soit, la Lumière Divine du Soleil Spirituel Central peut donner à l'Amour qui se cache derrière deux individus en couple (quels qu'ils soient) une vraie "validité existentielle" (sans qu'en aucune façon une notion de "sexualité" soit présente : l'Amour reste l'Amour, et il est l'une des plus belles expressions de l'humain sur la planète). Ceci dit, comme l'homosexualité a des particularités (par rapport à l'hétérosexualité classique), cette "validation existentielle" passe par la nécessité de comprendre quelle place occupe l'homosexuel (masculin) vis-à-vis de la Femme / la Mère. Ainsi, toute vérité découverte se doit être apprise, comprise, méditée puis appliquée. En clair : l'homosexuel peut avoir un service spécifique (lié à son homoseualité) à incarner dans le Plan Divin s'il comprend toute la mesure des origines de son homosexualité. Mais attention : cela ne veut pas dire que les homosexuels sont des initiés d'un genre nouveau qui viennent pour sauver le genre humain ; cela veut simplement dire qu'à toute particularité de l'existence ou de la société correspond l'opportunité d'un service bien spécifique. Parce que les états d'être (et les identités) sont des opportunités pour servir l'Humanité.
Amitiés fraternelles,
U.
22 De Urobore - 02/02/2009, 21:49
Horus> Je connais ce mythe mentionné par Platon que j'avais lu il y a quelques années, maintenant. Il y a effectivement des choses à comprendre à ce niveau-là. Mais avant de développer, j'aimerais le relire. Et j'aimerais savoir quels couples sont "Fils du Soleil", "Filles de la Terre" et "Enfants de la Lune". Il y a très certainement un symbolisme à comprendre derrière cela (même si j'ai une petite idée de ce que Platon a voulu dire).
23 De Horus - 06/02/2009, 18:04
Urobore,
Merci de votre réponse et pour expliciter... Les couples formés; sous toutes réserves dans une perception, les fils du Soleil sont les Mâles "homosexuels". Les filles de la terre, les femelles sont les "lesbiennes" et les androgynes, les enfants de la lune (mâle et femelle) "hétérosexuels". Donc, nous pouvons dire que l'humanité est issue de ces trois lignées et solidaires puisque depuis la guerre des Dieux, ces trois lignées sont coupées en deux les mâles qui formaient un tout comme les femelles et les androgynes sont coupées ce qui fait deux moitiés mâles, deux moitiés femelles et deux moitiés male et femelle qui se cherchent les uns et les autres.
Pour compléter votre réponse "Mais attention : cela ne veut pas dire que les homosexuels sont des initiés d'un genre nouveau qui viennent pour sauver le genre humain ; cela veut simplement dire qu'à toute particularité de l'existence ou de la société correspond l'opportunité d'un service bien spécifique. Parce que les états d'être (et les identités) sont des opportunités pour servir l'Humanité."
J'ai mis un lien que je redonne ici si cela n'apparait pas www.2spirits.com/personne...
24 De horus - 06/02/2009, 18:22
Dans la continuité de mon précédent message...
Il ya de nombreuses années, avant que votre père ou votre mère soient nés, il n'y avait pas d?homme. Sur l'herbe des terres de l'Amérique, seul le Bison errait, et dans les montagnes Rocheuses, l'Aigle montait en flèche.
* Sur la terre et dans les montagnes, le Grand Esprit parcouraient librement. Il était le gardien de la terre et les animaux. Il veillait, il y avait la pluie, des plantes, du soleil pour les fleurs et de miel pour les abeilles.
Un jour, après de nombreuses années, quelque chose d'étrange se produisit. Le "Grand Esprit" qui avait créé tout ce que nous savons, a eu l'idée que le monde avait besoin d'un autre être. Une sorte d'animal qui aurait en lui des puissances créatrices, mais pas aussi intelligentes que le Grand Esprit lui-même. Donc, l'Esprit a donné le jour à des êtres issus de la profondeur de la terre.
*
Dans le creux de la terre, les deux personnes se sont mises à monter et regardèrent autour d'elles. L'une était très velue et avait de grands muscles. L'autre personne était un peu plus petite, avec des courbes douces et de beaux cheveux.
La personne plus velue et avec de gros muscles dit: je vais prendre cette terre pour mon propre et l'appeler "Ma Terre". La personne avec les cheveux longs et les courbes douces du corps le regarda un peu surprise de cette déclaration, mais elle dit à son tour: je vais faire une belle terre ».
Vous avez deviné! Ils étaient un grand garçon et une grande fille.
*
Très bientôt le nouveau peuple a commencé à se construire une maison et fonder une famille. Leurs enfants ont grandi, et ainsi de suite, et bientôt, il y avait beaucoup de gens qui vivent dans le monde.
Le "Grand Esprit" surveillait attentivement et j'ai vu comment les êtres humains mettaient de l?énergie à ne pas s?entendre. Les grandes filles, qui sont ensuite devenues des mères et les garçons qui sont devenus des pères se disputaient et les pères et les mères se disaient qu'ils n'avaient pas à comprendre quoi que ce soit l?un de l?autre.
*
En écoutant ce débat sans fin, le "Grand Esprit" se dit en lui-même.
«Hmmm - Peut-être il devrait y avoir un troisième type de personnes sur la terre. Le genre de personne qui peut faire la paix et faire aboutir la compréhension. "
Ce même jour, une troisième sorte de personne est sortie du creux de la terre. Cette personne différente et sympathique. Elle ressemblait à un garçon, mais son corps était plus petit, et il avait de beaux cheveux longs et ses vêtements ressemblaient à la robe souvent portée par les filles.
*
Je vais appeler cette personne "Deux esprits" parce que ce n'est pas un garçon, et pas une fille, mais un être particulier. Le «Grand esprit" a dit et a continué: Cette personne "Deux Esprits", rare sur cette terre, aura la capacité de comprendre les deux côtés de l'être humain, le mâle et la femelle, et c'est ainsi qu'ils vont Enseigner à chacun de vivre dans la paix et la compréhension entre eux.
Les personnes "Deux esprits" ont en effet un don. Ces personnes peuvent être des garçons, mais se sentent comme s'ils étaient des filles, ou ils peuvent être des filles qui se sentent comme si elles étaient des garçons. Parce qu'ils elles avaient tous les deux reçus le don d?être garçon et fille en un même être, ils elles sont différent(e)s des autres personnes qui ont déjà peuplées la planète. "Deux esprits" fille par exemple, s'habille comme des garçons, mais en fait se sont des filles.
"Deux esprits" garçon, s'habille et ressemble à des filles, mais ils étaient en fait des garçons. Parce qu'ils pourraient être dans les deux mondes fille et garçon dans le même temps. De ce fait, ils ont une très profonde compréhension de la façon d'aider les autres.
Parce qu'ils étaient des êtres de paix, en général, les gens pensaient que les personnes "Deux Esprits" étaient estimables. Quand quelqu'un voulait se marier, ils appelaient une personne "Deux esprits" pour s'occuper de la cérémonie. Si quelqu'un était malade, qui pensez-vous qu'ils appelaient à venir s'asseoir près du malade? Vous l'avez deviné, ils appelaient une personne "Deux esprits". Voilà comment il se trouve que très tôt dans notre histoire, les personne "Deux esprits" étaient considérées et respectées.
Aujourd?hui, vous pouvez côtoyer sans le savoir une femme qui ressemblent beaucoup comme un homme ou un homme qui ressemble à une femme.
Maintenant, vous savez que se sont des personnes "Deux Esprits" des personnes riches et fécondes, qui rendent les autres heureux par leur sensibilité et leur générosité, pour nous aider à nous entendre un peu mieux. Ces personnes "Deux Esprits" nous aident à comprendre que ce n'est pas si important, si vous êtes né un garçon ou une fille, mais il est important ce que vous faites de votre vie.
Aujourd'hui, la plupart des gens ont perdu la mémoire sur l'expression «Deux esprits», qui est porteur du garçon ou de la fille en un seul être. Parfois, il arrive que les gens se moquent de ces personnes "Deux Esprits" parce qu'ils sont juste différents.
J'espère que, maintenant que je vous ai dit un peu plus sur la raison pour laquelle ils sont parmi nous, que lorsque vous voyez une personne qui, selon vous, est "Deux esprits", vous ne les mépriserez pas ou que vous ne rigolerez pas avec ironie et cynisme, ni les insulter mais de comprendre qu'ils ne sont que des personnes comme vous et moi, mais très singulière avec des dons pour toutes et tous.
Une autre façon de vous le partager...
OGOKWE : LES HOMMES BISPIRITUELS DANS
UN CONTEXTE HISTORIQUE
En 1801, au Manitoba, un Ojibway saulteux que les Français locaux appelaient « Berdache » a tenu à distance en solitaire une expédition guerrière des Sioux Lakota et a ainsi sauvé son peuple. Son peuple le connaissait sous le nom de « Ozaw-wen-dib » (Tête jaune). Lorsque sa bande a été attaquée, il a dit aux autres de fuir et de ne pas s?en faire
pour lui. « Il ne craignait pas le danger. Puis, il regarda l?ennemi et commença à tirer ses flèches. »
Les négociants ont remarqué que les Indiens parlaient souvent des prouesses de bravoure de Berdache. En langue ojibway, on appelait la berdache « Ogokwe » ou « femme sage ». Comme la tradition judéo-chrétienne est si dominante, on la considère souvent comme « l?arbitre du comportement ?naturel? chez les humains et toute autre tradition est considérée comme non naturelle ou anormale. Cette perspective ne tient pas compte de la grande diversité des traditions du monde passé et présent. La société occidentale a des notions très rigides à propos des sexes et des rôles. Ces notions sont uniquement fondées sur l?anatomie et ne reconnaissent que deux sexes : homme et femme. Cependant, historiquement, il y avait souvent plus de deux sexes chez bon nombre de Nations et de cultures autochtones.
Dans de nombreuses sociétés autochtones, les hommes bispirituels étaient des hommes sur le plan physiologique mais ne jouaient pas le rôle d?un homme ordinaire dans la communauté; ils avaient souvent un caractère non masculin. « On stéréotype souvent ce genre de personne comme efféminée, mais l?androgynie en serait une description plus exacte. Une personne de ce genre a un statut social clairement reconnu et accepté, souvent basé sur une place sûre dans la mythologie autochtone locale.
Ils occupaient des fonctions cérémoniales dans bon nombre de religions autochtones et des rôles économiques importants dans leurs familles. Ils effectuaient certaines tâches des femmes, et ils combinaient le comportement, l?habillement et les rôles sociaux des femmes et des hommes. Les berdaches jouissaient d?un prestige social grâce à leurs contributions spirituelles, intellectuelles, éducatives ou artistiques, ainsi que pour leur réputation de travailleur acharné et leur bonté. Ils intercédaient souvent dans les conflits entre les hommes et les femmes, car on considérait leur caractère comme distinct de celui des deux sexes.
On ne les considérait pas comme des hommes, mais on ne les considérait pas non plus comme des femmes. Ils jouaient un rôle alternatif qui était un mélange de divers éléments des deux sexes. »
Pour les Autochtones, l?institution d?un genre autre que masculin ou féminin voulait dire que les berdaches n?étaient pas déviants. L?institution du berdachisme était une façon d?inclure ces personnes au sein de la communauté sans insister pour qu?elles changent et sans les stigmatiser. Cette institution culturelle légitimait leur existence.
25 De Ours - 09/02/2009, 11:30
L'homosexualité, c'est d'abord un vécu, une émotion profonde, le coeur qui bat plus fort et de plus en plus fort. C'est être fasciné par un homme (ou une femme) qui correspond à un idéal intérieur inconscient (qu'on peut aussi appeler ombre, puisque non éclairé par la lumière de la conscience). Et c'est cette existence dans notre intériorité qui en fait un vécu émotionnel tellement intense. Tout ce qui est inconscient nous meut puissamment. C'est équivalent au mationétiste qui nous meut comme une marionette, nous le moi conscient. Et le moi submergé par cette énerge intérieure projette sur l'aimé(e) ce qu'il/elle a de meilleur en soi et veut le retrouver en l'être aimé pour le ré-aimer à son tour. Dans l'homosexualité, il y a quelque chose de Narcisse qui aimait son image reflétée par le ruisseau dans lequel il se mirait. Cela tient un peu de l'autoérotisme puisque je m'aime à travers toi et que jue t'aime à travers moi. Foin des théories savantes et des mots, aimer de manière homosexuelle, c'est toujours aimer. Le reste n'est que mlittérature plus ou moins savante. So make love and stop making war! Lover to all! Ours
26 De UnCherchant - 09/02/2009, 13:59
Ce "colloque" à distance prend un tour toujours plus interessant et profond. En un mot: "éclairé" !
Une photographie de la Bibliothèque de la GLDF étant présente sur ce site, je souhaiterais aborder la question de la compatibilité de l'homosexualité avec la voie initiatique M:. . Dans les "mondes traditionnels", existaient des initiations différenciées pour chacun des 2 sexes; l'initiation M:. étant plutôt (sauf preuve contraire) du côté masculin. Peut-on cependant considérer que cette initiation est "efficace" pour les êtres "homosexuellement orientés". Il s'agit d'une question technique précise concernant l'efficacité du rite et faisant intervenir les polarités cosmiques; je souhaiterais, dans la mesure du possible, une réponse dans le même registre. A l'avance merci.
UnCherchant
27 De Urobore - 12/02/2009, 18:22
Bonjour à tous !
Essayons de faire la part des choses afin de ne pas nous enflammer outre mesure ! :-)
Ours> Oui, l'homosexualité est très certainement un vécu et donc une émotion. Et cette notion d'ombre en miroir est - sans doute - ce qui sous-tend la manifestation de l'homosexualité (comprendre : la raison pour laquelle elle est apparue dans la très longue histoire humaine).
Cependant, toute ombre se doit, dans la logique métaphysique, d'être mise en lumière parce que c'est la lumière qui dessine l'ombre lorsqu'elle est empêchée d'aller au fond des choses (l'ombre est une lumière moindre projetée par un objet qui est placé devant la source lumineuse). Voir comment Hercule dans ses 12 travaux terrasse l'Hydre de Lerne.
Il convient donc de ne pas rester sur cette notion d'ombre, ni sur cette question de miroir, car ce serait se perdre en conscience et s'oublier soi. C'est là toute la métaphore de Narcisse qui, fasciné par son reflet, finit par en mourir.
Je voudrais cependant sortir du cadre de Narcisse et de son reflet en miroir pour deux raisons. La première est parce que le mythe de Narcisse a d'autres significations occultes que celle de l'homosexualité (elle ne sert ici qu'à illustrer un des aspects de l'homosexualité). La deuxième raison est parce que je pense qu'il n'est pas bon de se "perdre" dans le miroir de nos spéculations intellectuelles, tout comme il n'est pas bon que l'homosexuel se perde dans le reflet de son propre miroir.
En fait, si l'on est totalement objectif, il faut être prudent vis-à-vis de cette question du "reflet" en miroir. Car si deux hommes s'aiment, cela ne signifie pas pour autant qu'ils soient identiques. Bien au contraire. Ils peuvent être (comme ils le sont très souvent) très différents physiquement, en terme de personnalités, en terme de sensibilités, en terme d'âges, de cultures, etc.
Ce serait très "physique" de considérer que l'amour de deux hommes entre eux serait l'expression d'un miroir : que faudrait-il en penser ? Que c'est parce qu'il y a deux pénis impliqués dans l'histoire qu'il y a ici une ombre ou le reflet d'un miroir ? Alors, l'identité humaine se résumerait à deux choses : avoir un pénis et ne pas en avoir ? Ce serait très limité ! Mais, si tel est le cas, que savons-nous des âmes de ces deux individus ? Ont-elles des polarités identiques ?
Dans le cas où on pense que les âmes n'ont pas de sexes, alors une union homosexuelle est la même qu'une union hétérosexuelle.
Et dans le cas où on pense que les âmes ont une polarité (masculine et féminine, qui serait indépendante du genre du corps physique), alors dans ce cas, bienheureux celui qui pourrait dire si les deux âmes de deux hommes homosexuels ne seraient pas une âme masculine et une âme féminine, par exemple.
Bref, ces idées du miroir en reflet, du mythe du jumeau défunt, de l'ombre derrière la porte : tout cela sont des pistes pour appréhender l'homosexualité. Mais ce ne sont que des béquilles imparfaites qui doivent rester à leur place. Parce que la réalité du monde, la relativité du monde, la relativité de la matière, le fait que l'homme incarné est imparfait, le fait que l'amour incarné est également imparfait, le fait que le sexe est indispensable actuellement à l'humain dans sa construction individuelle (mais pas spirituelle), toutes ces raisons font que l'homosexualité est l'expression d'une "certaine" façon d'incarner l'amour. Mais cet amour n'est pas différent en essence de celui de l'hétérosexualité. Il faut donc prendre garde, lorsqu'on explore en pensée ces idées de "miroir", de "gémellité" et d'"ombre", de ne pas s'y perdre et de ne pas se tromper.
Essayons aussi d'être concret et détachés. Concrètement, lorsque des sentiments entre des hommes existent, lorsque ces sentiments sont réciproques et lorsqu'ils construisent quelque chose de simple, de sain et de beau (comme une vie de couple, une vie de partage, un projet familial, un projet artistique, etc.), il y a création et amour. Et s'il y a "amour", alors c'est qu'il s'agit quelque chose de beau, peu importe si la forme d'origine a été "homosexuelle" plutôt qu'"hétérosexuelle".
En fait, pour résumer, je reprendrai ce que je disais à lesb22 il y a quelques jours : je crois très sincèrement qu'il ne faut pas mélanger les "raisons" de l'apparition de l'homosexualité (d'où elle vient, pourquoi elle existe, ce qu'elle est, de quel principe métaphysique elle est une incarnation imparfaite dans la matière, etc.), les "expressions" de cette homosexualité (quelles formes elle peut prendre, ce qu'elle peut créer de beau) et la "compatibilité" de l'homosexualité avec la spiritualité (et là, j'affirme - ce qui est, je l'espère, assez rare : un homosexuel peut avoir une démarche spirituelle authentique et efficiente dans le Service à l'Humanité). Ce sont trois choses différentes.
A ce propos, en parlant de "trois choses différentes"... Certains d'entre nous ont-ils déjà envisagé qu'il n'y avait pas "une" mais "plusieurs" (trois ?) sortes d'homosexualités ? Si tel est le cas, sont-elles identiques et ont-elles la même origine ?
:-)
28 De Urobore - 12/02/2009, 18:57
UnCherchant> De mon expérience, l'homosexualité (au moins en ce qui concerne l'homosexualité masculine) n'est pas un obstacle à la pratique des rites maçonniques dans leurs dimensions cosmiques. Encore une fois, l'homosexualité d'un individu doit être considérée comme un "à côté" dans la pratique spirituelle et occulte. ... mais cela doit également être le cas de l'hétérosexualité !
Lorsque le temple est couvert, lorsque les égrégores sont érigés, lorsque les hommages sont rendus à la Veuve, au Fils prodigue, au Grand A:., aux Frères, etc.... tout cela est "asexué". On s'adresse au Divin et à ses Frères en tant qu'Homme avec un grand "H" et pas en tant qu'homme avec un petit "h" et... hum... ce qui va avec !
Cependant, je dois tout de même confesser que tout dépend de la façon dont on aborde la voie maçonnique. Car d'aucuns de nos chers Frères (et pas les plus sincères) sont tentés d'y voir, au mieux, un club de réflexion pour y conclure quelques affaires, au pire, un club de rencontres pour ceux qui sont dans des Loges mixtes (du type du Droit Humain) ou en visite auprès des copines de l'obédience d'à côté (de membres de la Grande Loge Féminine de France ou bien des Maçonnes américaines qui ont un rite bien spécifique avec un sceptre de pouvoir).
Mais laissons de côté ces tristes réalités humaines de certains frères égarés.
Historiquement, la Franc-Maçonnerie est apparue de façon traditionnellement masculine parce qu'elle est apparue à une époque où hommes et femmes étaient particulièrement divisés (la Franc-Maçonnerie est - pour sa forme - la fille des clans guerriers écossais qui étaient masculins et des corporations de bâtisseurs de cathédrales ; pour son essence, elle est la fille de la Rose-Croix). Les femmes organisaient leurs activités occultes différemment, en silence, dans d'autres ordres.
Alors, attention : il est vrai que certains rites occultes comportent des spécificités différentes selon que le candidat à l'initiation est un homme (au sens "masculin") ou une femme. Le problème est que cette différenciation a été le prétexte de beaucoup de sexisme dans les religions et ordres initiatiques qui se sont constitués au fil des siècles. La justification qui voudrait que les ordres doivent être purement masculins ou purement féminins pour éviter que la question de l'attirance sexuelle qui détourne de la véritable Foi ne se pose dans un groupe est également une mauvaise raison. Car nul ordre initiatique digne de ce nom oserait affirmer une chose pareille : c'est aux disciples d'apprendre à tenir leur quéquette lorsqu'ils commencent le travail en l'honneur du Divin ! Comme le disait Eddy Mitchell : "Pas de boogie-woogie avant la prière du soir" (une chanson humoristique ayant un sens occulte insoupçonné, au passage).
Bref. Pour répondre à votre question, UnCherchant, non, l'homosexualité n'est pas un obstacle à la pratique d'un enseignement initiatique comme celui de la Maçonnerie. Et cela pour au moins quatre raisons :
1) l'homosexualité est un à côté (comme toute sexualité, je le rappelle) dans la pratique spirituelle ;
2) la voie maçonnique n'est pas une voie initiatique sexuée (parce que la voie maçonnique n'est pas une voie occulte mais un support ésotérique pour une voie occulte - je peux développer si nécessaire) ;
3) les polarités énergétiques spécifiques à l'homosexuel homme (notamment des chakras qui sont liés d'une manière "particulière" par rapport à un homme hétérosexuel) ne sont pas un obstacle au développement spirituel - mais elles ne font pas de l'homosexuel une organisation des chakras qui serait "féminine" (un indice biologique : un homme homosexuel peut biologiquement enfanter et a une concentration d'hormones identique à un homme hétérosexuel) ;
4) la particularité parmi les chakras du disciple homosexuel sera réglée en temps et en heure, par l'intermédiaire d'un Initié clairvoyant et ne sera (ni ne devra) en AUCUN CAS être le fait du disciple lui-même (qui ne ferait que des bêtises autrement - de toute façon, cette particularité "chakratique" n'est pas un obstacle à la spiritualité, c'est juste une façon différente de circulation des énergies).
Si on met de côté cette particularité occulte très spécifique et qui se manifeste à un moment donné dans le cheminement occulte du disciple, l'homosexuel peut tout à fait suivre une voie initiatique maçonnique naturellement et développer sa spiritualité.
Une dernière petite remarque, ceci dit : il convient de prendre du recul vis-à-vis de cet aspect de "développement personnel". N'oublions pas que le but de la spiritualité est la notion de Service à l'Humanité et au Plan Divin. Or, du moment que le disciple sert l'Humanité et le Plan Divin dans ses actes, alors il se trouve sur la voie spirituelle. Et les voiles posés sur les secrets des différentes voies ésotériques puis occultes se soulèveront petit à petit naturellement. Si l'homosexualité est renvoyée à ce qu'elle est (un aspect humain d'une sexualité aimante et saine), alors il n'y aucune raison pour que l'homosexualité soit un obstacle à tout véritable occultisme, qui est de découvrir les Causes des Causes afin de Servir au mieux le Plan et les Hommes.
:-)
29 De Urobore - 12/02/2009, 19:53
Horus> Je vous remercie pour ces différentes informations. Je suis assez pensif vis-à-vis de tout cela.
J'ai relu ces derniers jours plusieurs traductions du Banquet de Platon et en particulier le passage que Platon prête à Aristophane qui explique la division des êtres en deux parties. Et pour être tout à fait honnête avec vous, je pense qu'un certain nombre de commentateurs (bien souvent homosexuels) ont eu une interprétation qui avait un peu trop tendance à apporter de l'eau à leur moulin, à mon humble avis.
En relisant ce texte grec, certaines descriptions m'ont frappé et je crois savoir ce que Platon avait en tête. Je pense qu'il serait préférable de faire une page supplémentaire sur ce site internet pour le développer plus particulièrement. Je vais m'y atteler quand j'aurai un petit peu de temps et développer mon opinion sur la chose.
En ce qui concerne les textes de tribus et Nations amérindiennes que vous avez publié, c'est très intéressant. J'avais aussi déjà lu des textes au sujet de la représentation de l'homosexualité au niveau des genres dans certaines tribus. Où, par exemple, certains chamanes hommes pratiquaient une sexualité passive et symbolisaient une grossesse fictive en bouchant littéralement leur anus avec des étoffes pour créer un gonflement du ventre.
Différentes choses me viennent à l'esprit à ce sujet.
Tout d'abord, que ces différentes pratiques ethnologiques - qui sont fascinantes d'un point de vue intellectuel, j'en conviens volontiers - ne sont pas nécessairement le symbole d'une voie initiatique adaptée pour l'occidental. Ce que je veux dire par là est que le chamanisme indien - s'il peut être d'une grande richesse - est également emprunt souvent d'une interprétation assez "astrale" des choses métaphysiques. Et cette interprétation, si elle n'est pas nécessairement erronée, est très souvent "biaisée". Je dis "chamanisme indien" mais je pourrais élargir et dire : chamanisme russe, chamanisme tibétain ou chamanisme français (les rebouteux des campagnes françaises sont bien souvent des chamanes à l'occidentale).
Ensuite, j'ai envie de dire que les situations où, dans certaines tribus amérindiennes, des garçons ou des filles qui se sentaient naturellement enclin à être homosexuel(le)s, décidaient de le vivre (et que cela ne posait aucun problème à la communauté) marque que ces tribus et Nations étaient bien plus avancées socialement que ne peuvent l'être - dans certains aspects - nos communautés occidentales. Avec un bémol, cependant : l'homosexuel garçon jouait très souvent "le rôle d'une femme" (il restait avec les femmes qui préparaient la tambouille) et l'homosexuelle fille jouait très vouent "le rôle d'un homme" (elle partait chasser avec les hommes). L'homosexualité est donc effacée dans le groupe et les rôles restent particulièrement sexués (les femmes à la maison et les hommes à la chasse - même s'il y a des chasseurs "hommes" qui couchent avec des hommes "femmes"). Cela me fait penser à l'excellent film (très drôle) "Litlle Big Man" avec Dustin Hofman.
Enfin, j'ai envie de dire que, aussi bien dans la place sociale que ces êtres homosexuels (ou androgynes) pouvaient avoir dans certaines sociétés amérindiennes (je songe aux chamanes), que dans les rites symboliques tribaux qu'ils pouvaient adopter, on reste dans une dimension où l'homosexualité est une homosexualité "symbolique" et vécue au travers d'un vecteur social. Ce qu'il faut comprendre : l'homosexualité est ici une question d'incarnation de groupe. Et pas une question de vécu émotionnel individuel comme chez l'Occidental d'aujourd'hui.
Ce que je veux dire par là est que dresser une historiographie ou une anthropologie de l'homosexualité à travers les âges, les lieux et les peuples peut être intéressant mais ces fils conducteurs ne forment pas nécessairement, ni une continuité logique, ni une filiation "métaphysique". Il est d'ailleurs intéressant de noter, à propos du fichier .pdf que vous avez mis en lien, que l'auteur ou les auteurs mélangent allègrement les références aux traditions amérindiennes et les termes propres à la communauté homosexuelle ("hétérocentrisme", "homophobie", etc.) et aux "queer studies" particulièrement en vogue aux Etats-Unis et au Canada : je ne suis pas certain qu'un manifeste de revendication sociale soit suffisamment objectif pour aborder l'homosexualité d'un point de vue métaphysique ? Ceci dit, le document est très intéressant.
Je terminerai en me recentrant sur la question des chamanes homosexuels (dans les tribus amérindiennes, les homosexuels occupaient généralement la place de chamanes, de "voyant", de guérisseur, etc.). Je vais sans doute en décevoir plus d'un mais la sensibilité à l'astrale n'est pas de la "clairvoyance". C'est ce qu'on appelle de la "médiumnité". Et si la médiumnité est sans aucun doute spectaculaire (elle permet de faire apparaître des choses, elle permet de parler aux "esprits" des décédés, elle permet d'entendre des voix, de voir des choses sur un autre plan, de voler dans l'Astral comme un aigle, etc.), cela reste... une jolie illusion ! Impressionnante, "magique", lumineuse, colorée, certes, mais une illusion tout de même.
Or, il se trouve que les homosexuels peuvent avoir - de par l'agencement spécifique de leurs chakras - une certaine sensibilité au domaine de l'Astral et du plan des émotions. C'est une particularité qui peut d'ailleurs avoir tendance à égarer un garçon homosexuel dans la pratique de sa spiritualité (mais ce n'est, ni un obstacle insurmontable, ni un obstacle spécifique aux homosexuels, loin s'en faut). Cependant, on peut supposer que de par cette sensibilité particulière, les homosexuels occupaient souvent la place de chamanes au sein de certaines nations amérindiennes (il n'est sans doute pas anodin que certains milieux artistiques où les émotions et l'astral doivent dominer soient particulièrement fréquentés par les homosexuels). Les occidentaux et leur polarisation au niveau du mental étant particulièrement prononcée (pour le meilleur et pour le pire), cette subtilité de l'homosexualité masculine s'est sans doute effacée (et l'intérêt social des homosexuels "médiums" a sans doute disparu dans l'Occident, quelque part entre la Foi et la Raison).
J'invite quoi qu'il en soit à la prudence, et ceci est d'ailleurs à rapprocher de l'interprétation des textes de Platon : il ne faut jamais oublier qu'un texte (ou une tradition) est à rapprocher d'un environnement culturel et social bien spécifique. Il ne faut pas non plus confondre une spécificité d'organisation sociale avec une "vérité métaphysique" (si tant est qu'une telle vérité métaphysique existe).
Pour essayer d'illustrer cette invitation au détachement, à la prise de recul, il pourrait être intéressant de noter un lien existant entre les trois pôles civilisationnels (ou "ethniques") qui donnent à l'homosexualité une place spécifique et initiatique dans la société (ces trois pôles sont : la Grèce Antique, certaines Nations Amérindiennes et le Japon Médiéval, où l'homosexualité masculine avait une dimension initiatique particulière dans certains ordres de samouraïs). Et quel est ce lien existant entre ces trois civilisations au niveau historique et occulte ? Je laisse pour l'instant chercher les chercheurs (je me trouve trop bavard en ce moment ! :-) ).
30 De Horus - 13/02/2009, 21:33
Urobore,
Je vous remercie également et d'avoir pris le temps et mis en avant une argumentation ouverte au dialogue... Je tiens à faire mes excuses si le texte mis en lien dans mon dernier message n'était pas dans son ensemble métaphysique, je souhaitais simplement mettre le doigt sur l'existence de personnes bispirituelles, appelées Personne Aux-deux-Esprits - qui ne reflétent pas l'expression homosexuelle occidentale - qui souligne une dimension spirituelle à retrouver pour des "homosexuels" en quête d'une identité et voie spirituelle et non uniquement "Astrale". Je saisis la différence entre Médiumnité et clairvoyance après la lecture du lien suivant pagesperso-orange.fr/jean...
Je pense que la clairvoyance des personnes bispirituelles étaient évidentes puisqu'elles servaient la communauté, l'humain même si au passage l'Astral était une étape à franchir, nous sommes incarnés et le chamane était en contact avec les mondes inférieurs que je nommerais ici Astral et les mondes supérieurs, la Clairvoyance. A suivre...
Dans tous les cas, je ne désire pas faire de confusions ni de mauvaises notes historiques, d'interprétations et de juxtapositions... L'Histoire, la culture des peuples est en changement et nous apportent un éclairage dans le présent. Nous vivons dans une diversité, où "homosexuel" cheminant sur une voie spirituelle, a sa place; le Banquet, le discours d'Aristophane met en lumière, selon mon point de vue et ma réflexion - toujours remis en question - une approche sur une réalité métaphysique qu'est la diversité du genre humain où les combinaisons de polarités sont dans tous les possibles latents ou manifestés... Les uns sont nés du Soleil, d'autres de la Lune et de la Terre mais tous et toutes sont solidaires pour un bien commun et transcendant...
Bien à vous :-)
31 De Ours - 14/02/2009, 16:33
cher Urobore, laissons là, les questions de miroir et d'ombre. L'homosexualité m'a fait vivre trois ans d'amour intense dans lequel mon être tout entier a pu vibrer. Âme, coeur et sexe y ont vibré intensément et y ont trouvé une plénitude exceptionnelle. Mon homme aimé était tout pour moi, il était mon univers, ma raison de vivre et je me serai fait tuer pour lui si cela avait été nécessaire. Seulement la tragédie de sa mort prématurée a tout arrêté, tout figé dans une absence irremplaçable. il a été l'amour de ma vie qui s'en est allé, voici 20 ans cette année. Être inoubliable, à la fois si doux et si fort, si sensible et si tendre, capable des pires colères et de la plus grande générosité, ton image ne s'effacera qu'avec ma propre mort. La date du 14 février, la fête des amoureux me le fait revivre avec un retour massif de tous les instants vécus à deux. Instants fabuleux, tout comme les petits riens de la vie quotidienne J'ai envie de dire à tous les couples homosexuels et lesbiens: "aimez-vous comme si demain était votre dernier jour d'amour"
32 De Un Cherchant - 15/02/2009, 04:24
Bonjour Urobore,
Merci pour cette longue et pertinente réponse. Tu dis "...la voie maçonnique n'est pas une voie initiatique sexuée (parce que la voie maçonnique n'est pas une voie occulte mais un support ésotérique pour une voie occulte - je peux développer si nécessaire)". Oui ! je souhaite un développement bien qu'ayant lu les autres pages de ce site concernant la Théosophie et les distinctions entre Exo, Meso, Eso...
A propos d'Occultisme et de Théosophie, que penses-tu des mises en garde de René Guénon? Par ailleurs, le New Age véhicule vraiment tout et n'importe quoi, comme tu le dis toi-même ! Mais nous pouvons peut-être en parler sur une autre page, puisque le sujet ici est la question homosexuelle.
Plus intime maintenant: Le dernier post d'Ours est le magnifique et douloureux témoignage d'un grand amour. Je pourrais le faire mien. La question qui pourrait être abordée ici, bien qu'universelle, est celle du "Pourquoi je l'aimais? Parceque c'était lui, parceque c'était moi" de Montaigne à propos de La Boétie. En effet, l'aspect unique de l'être aimé est un des mystères les plus beaux mais aussi les plus douloureux qu'il est donné de vivre. En ce qui me concerne, cette expérience me "crucifie" et me transperce le coeur, même dans les meilleurs moments ! C'est comme si ma vision du monde était dramatique : pespective de la maladie, de la mort, de l'absence, du temps qui passe, de l'aspect fugitif de tout chose, que toute serennité est impossible, que la désintégration post-mortem ne permet plus de se retrouver (vaste question: la recherche de la vérité ne se satisfaisant pas de "consolations" !).
Cela ne remet pas en question ma "Foi" ni mes certitudes intellectuelles, ni certains états de conscience élargis, mais reste une écharde plantée au coeur de ma vie.
Est-ce un état de conscience unilatéral et "morbide", Docteur ?
Cordialement :-)
33 De Urobore - 15/02/2009, 20:30
Horus> C'est moi qui vous dois des excuses : en voulant recentrer, je crains de n'avoir été un peu rapide. En fait, ce qui m'embête un peu avec tout ce qui touche aux "queer studies" (c'est-à-dire des essais / théories sociologiques, émanant d'homosexuels / transexuels / "autres sexuels" essayant de définir des "sexualités alternatives" à l'hétérosexualité classique), c'est qu'on a un peu tendance à se perdre dans l'idée d'identité sociale. Et si l'identité sociale est quelque chose d'intéressant, on perd de vue l'essentiel. C'est aussi une création artificielle du mental. Par exemple, cette idée d'individus "bispirituels". Comme le revendique ce texte, c'est un mot inventé de nos jours pour décrire une vue de l'esprit, 200 ans après l'existence de ces individus qui étaient chamanes et/ou homosexuels dans des tribus amérindiennes. C'est intéressant d'un point de vue sociologique, mais cela définit d'avantage des aspirations sociologiques contemporaines plutôt que de véritables racines traditionnelles.
En fait, avec ce genre de considération, on arrive à des absurdités intellectuelles comme des jeunes hommes qui se définissent comme "hétérosexuels" mais qui couchent parfois avec des hommes, ou bien avec des hommes hétérosexuels (qui couchent avec des femmes) mais qui se définissent comme "lesbiens".
A mon sens, tout ceci repose sur l'élaboration d'identités sociales. Ces identités sociales (qui sont sans doute intéressantes), nous empêchent cependant - c'est mon opinion - de garder à l'esprit un certain nombre de données essentielles. Ces données se fondent dans l'individu par l'existence de sentiments et/ou de désirs d'un homme envers un autre homme. C'est ce que j'appelle pour ma part "homosexualité". Et c'est, à mon avis encore une fois, là-dessus que nous devons nous concentrer en terme de spiritualité si l'on veut comprendre l'essence des choses (car c'est là le but de la métaphysique : comprendre l'essence des choses). Sortir de ce cadre, c'est intéressant mais ce n'est plus de la métaphysique (c'est de la sociologie ou de l'ethnologie).
Du coup, quelque part, l'ésotérisme ne peut plus dire grand chose car ce n'est plus son champ d'étude. A la limite peut-il constater que ces constructions mentales de groupes d'individus trahissent une confusion des "genres", une remise en question de la notion de "genres" et peut-être l'expression de certaines aspirations internes imparfaites. Par exemple : l'appel d'une certaine androgynie.
Or, comme je le disais plus tôt, je ne crois pas que l'homosexualité (dans sa dimension essentielle, comprendre : sentiments et désirs pour un même sexe) soit un rappel de cette androgynie (passée ou future). Ne serait-ce parce que, ésotériquement parlant, métaphysiquement parlant, traditionnellement parlant et biologiquement parlant, l'androgynie et l'homosexualité sont deux choses différentes.
Dans le cas de ces tribus amérindiennes, qu'avons-nous ? Des individus qui ressentaient des sentiments et/ou une attirance sexuelle envers des individus de leur sexe biologique. Et le "troisième sexe" intermédiaire, alors ? Les homosexuels (hommes ou femmes) seraient-ils les descendants de celui-ci ?
Je ne crois pas. Pour tout un ensemble de raisons, dont le fait que cela ne me semble pas "métaphysiquement" logique. Dont le fait que l'Androgynie est un principe de l'union d'un principe masculin et d'un principe féminin. Or, l'homosexualité n'est pas fondée par une androgynie : elle est fondée par un désir d'un sexe vers le même sexe. Par le miroir plutôt que par l'Androgyne.
Reprenons les deux mythes que nous avons. Le mythe amérindien et le mythe platonicien. Globalement, qu'avons-nous ?
- d'une part, le mythe amérindien : trois sexes existant (le sexe féminin, le sexe masculin, le sexe intermédiaire dont descendraient les homosexuels) ;
- d'autre part, le mythe platonicien : trois sexes existant (le sexe féminin dont descendraient les lesbiennes, le sexe masculin dont descendraient les homosexuels mâles, et le sexe androgyne coupé en deux dont descendraient les actuels hommes et femmes).
Dans les deux cas, l'existence de "trois polarités" de la question sexuelle. Mais des ascendances / descendances qui ne sont pas identiques (et même contradictoires).
Quel est le sens de tout cela ? Eh bien, je répondrai - de mon opinion - que le véritable sens peut être trouvé grâce à l'étude comparée des religions et à l'idée que les enseignements spirituels sont toujours voilés pour ceux qui ne peuvent voir. Avec toujours la même mise en garde : ne pas considérer la "lettre morte" (c'est-à-dire le sens littéral) mais chercher au-delà. De même, en corollaire, toujours se garder de ne considérer que ce qui nous fait plaisir de considérer (tel mythe plutôt qu'un autre) mais bien de considérer la totalité des mythes. Parce que nul sentier se suffit à lui-même pour appréhender la vérité (ce diamant à mille facettes).
Ces différents sexes dont il est question sont en réalité l'histoire de l'Homme dans ce que, à une époque, on appelait des "Races". Attention, mise en garde : il ne s'agit évidemment pas des "Races" au sens "raciste" de ce terme, si j'ose dire... Mais au sens de "grandes périodes d'incarnations de l'Homme". Les occultistes parlent, entre autres choses, en mettant de côté les deux premières qui sont un peu particulières, de la race dite Lémurienne, de celle dite Atlante et, enfin, de celle dite Aryenne (l'actuelle - pitié, ne pensez pas un seul instant aux horreurs d'un certain personnage historique qui incarna les pires temps sombres de l'histoire). Une future "race" prendra un jour la suite de cette race dite "Aryenne".
J'ai l'intuition (je le développerai un jour sur une page consacrée) que ces mythes amérindien et platonicien viennent rappeler à nous ce souvenir de ces "races" passées. D'une androgynie passée (qui n'existe PLUS), d'un matriarcat passé (qui n'existe PLUS), qui tous deux réapparaitront certainement dans les décennies ou siècles à venir.
Alors pourquoi l'homosexualité (masculine, notamment) se réclame-t-elle - à rebours et à posteriori - de cette androgynie primordiale ? Très certainement parce que l'homosexualité est née à une période où cette androgynie a été abandonnée. Cependant, alors qu'elle peut affirmer s'en réclamer, je crains que cela ne soit à tort car le considérer engage sur un chemin voué à une échec inéluctable (deux hommes ne pourront jamais incarner l'énergie féminine dans un acte sexuel).
Oublions l'androgynie un instant : l'homosexuel (mâle ou femelle) pourrait-il être l'incarnation d'un "sexe" à part ? Je ne le crois pas. Ne serait-ce que par le fait biologique qu'un homme homosexuel est capable de procréer s'il a des rapports sexuels avec une femme (qu'elle soit - elle - lesbienne ou hétérosexuelle). Il y a donc là une impasse logique. Quelque chose qu'on "aimerait" bien voir exister mais qui n'existe pas. Une justification a posteriori, une construction intellectuelle.
Mon opinion est donc la suivante : les mythes de Platon et des tribus amérindiennes témoignent effectivement d'un vrai passé historique. Celui des "hommes" du passé, d'une androgynie existante, d'un matriarcat n'existant plus.
Néanmoins, prudence à celui qui, guidé par ses désirs de voir incarné dans des traditions anciennes ses fantasmes identitaires, serait tenté de donner à l'homosexualité un sens qu'elle n'a pas. Un sens métaphysique qu'elle n'a pas.
Le cherchant des Voies de l'Esprit se doit de cheminer les pieds lavés dans le sang du coeur. Parce que c'est à cette seule condition qu'il pourra approcher les Portes d'Or de la Vérité. Il devra faire le deuil de ses spéculations et regarder le monde avec un oeil vierge de tout ce qui occupe sa personnalité. Observer la Nature, les atomes, les minéraux, les végétaux, les animaux, les génies, les anges, les planètes. Alors il pourra comprendre quelle est la place de l'Homme. Ce que représente l'Androgynie primordiale... et celle à venir. Ce que représente le Miroir de l'Existence où ce qui forme la personnalité des hommes n'est qu'un reflet qui s'évanouit dès l'instant où l'Esprit Absolu vient mettre les ombres en Lumière.
En prenant ce recul nécessaire, en faisant un pas en arrière de son identité (hétérosexuelle, homosexuelle ou que sais-je), il deviendra alors possible d'avoir une vue d'ensemble et de comprendre comment se place l'homosexualité humaine par rapport au Plan Divin. Mais cela réclame un vrai détachement de soi. Certains mettent une vie entière - si ce n'est plusieurs - avant de parvenir à un tel détachement. Qui n'est que le premier barreau de l'échelle...
En ce qui concerne la médiumnité et la clairvoyance, c'est vrai que j'ai balancé ces termes sans les définir. C'est une erreur de ma part. Ceci dit, disons que le chamane indien (comme le rebouteux occidental) ne fonctionne pas par clairvoyance. Ou alors avec une clairvoyance "basse" (regardant le plan dit "Astral" ou, entre l'Astral et le Physique, le plan dit "Ethérique"). Mais ne vibrant pas au niveau du plan "Mental". Cela n'est pas une critique, ceci dit ; juste la remarque que le véritable "clairvoyant" - celui qui se situe sur le plan dit "Mental" - est rare, même de nos jours. Et s'il pratique la guérison ésotérique, il n'opérera pas de la même façon que le fait le chamane indien (qui agit différemment).
34 De Urobore - 15/02/2009, 21:00
Ours et UnCherchant>
Je crois que le vrai secret de l'homosexualité réside ici : l'homosexualité n'est qu'un "modus operandi" et importe peu, en vérité. Car si l'amour est exprimé entre deux êtres, aucune loi métaphysique ne viendra remettre en question cet amour. Parce qu'il est trop rare pour être gâché. C'est l'une des raisons (pas la seule) qui font que l'homosexualité d'un disciple n'est pas quelque chose qui intéresse la Hiérarchie, si l'amour est exprimé et incarné. Le Maître regarde ce que le Disciple fait pour servir l'Humanité, pas ce qu'il fait dans sa couche. Et s'il exprime un amour vrai pour un autre individu, alors c'est qu'il a sûrement un noble coeur. Et c'est un premier pas (pas le seul !) sur le Sentier de la Libération.
En ce qui concerne la maçonnerie :
En fait, l'occultisme, c'est faire intervenir l'âme dans des processus de développement individuels (en rapport avec le service à l'Humanité, je préfère le rappeler aussi souvent que possible car il ne faut pas le perdre de vue). Alors que l'ésotérisme reste quelque part à un niveau purement "intellectuel", spéculatif.
Or, la Franc-Maçonnerie est un système "spéculatif". Ce système, comme tout un ensemble d'autres systèmes, est un support pour un occultisme (qui, lui, est "autre chose"). Ces systèmes sont nombreux : le catharisme, le martinisme, le bouddhisme, la gnose chrétienne, l'alchimie, etc. sont des systèmes ésotériques.
Par contre, il existe une dimension occulte derrière ces différents systèmes (et certains sont d'ailleurs plus "poussés" que d'autres comme l'alchimie ou le tantrisme par exemple).
Le cas particulier de la Franc-Maçonnerie moderne est qu'elle a été constituée par Robert Fludd à partir de la Rose-Croix (qui est un "système ésotérique et occulte") comme un ésotérisme. Du coup, les dimensions occultes de la Franc-Maçonnerie ont été fortement "fermées" et sont plus facilement découvertes (et "exploitables") en faisant appel à d'autres traditions (dont l'alchimie et la Kabbale juive, entre autres). C'est ce qui fait qu'autant de maçons d'un haut grade font des ateliers dans ces traditions annexes spécifiques.
Pour en revenir à la question sexuée, je pense (mais là, ce n'est qu'une opinion, je ne suis pas du tout certain) que la différenciation "hommes" / "femmes" est dépassée. Pire : au moins en ce qui concerne les hommes, j'ai peur qu'elle ait tendance à égarer les hommes s'ils sont tentés de n'approcher le rite maçonnique que comme des "mââââles" et pas des individus asexués.
En fait, la question de l'identité de "genre" (homme ou femme, donc) peut avoir un sens. Mais pas dans l'ésotérisme de la Franc-Maçonnerie. Et, de toute façon, la question de l'identité de "genre" (qui, paradoxalement, n'est pas "sexuelle" au sens classique du terme - je ne le répèterai jamais assez, la sexualité n'a pas sa place en spiritualité) - qui existe à un moment donné sur le Sentier Occulte - ne se pose pas dans le rite maçonnique en tant que tel mais dans ce qui est au-delà. Et, de toute façon, cette question de l'identité de "genre" (qui prend une dimension spéciale pour les homos parce que les chakras sont agencés d'une certaine manière tout en restant "masculine") ne se pose que dans le cadre d'une initiation particulière qui n'a rien de "maçonnique" et qui se fait seule, avec un Maître. Mais il est inutile d'en parler : le disciple s'en rendra compte tout seul et le Maître sera là pour lui expliquer le moment venu.
Je profite de l'occasion pour parler d'une petite chose annexe : il existe dans certaines rares loges masculines de certaines rares obédiences (restons vagues), une certaine pseudo-initiation d'un certain degré où des rapports sexuels (entre hommes) sont mis en avant. Je vais être clair à ce sujet afin d'éviter toute équivoque : on n'est plus, dans ce cadre, dans le domaine de la spiritualité.
En ce qui concerne la grande histoire d'amour entre René Guénon et la Théosophie moderne, je propose qu'on switche sur un autre sujet. J'ai fait un commentaire sur Guénon (et la théosophie) dans les commentaires de ce billet. :-)
35 De UnCherchant - 16/02/2009, 01:41
Les distinctions et les mises au point d'Horus me paraissent en effet pertinentes; elles sont signe d'une quête de vérité, d'un affinement du discernement et du souhait de ne pas se laisser embarquer par les constructions mentales (du mental !), ni les a-priori, ni les justifications a-posteriori. Démarche intellectuelle "bouffeuse de temps et d'énergie" certes, mais nécessaire en ces temps de confusion ! La connaissance de soi ("de l'Univers et des Dieux") passe aussi par la réflexion; pas seulement par l'amour et par l'action...Me tromperais-je?
Note annexe: en ce qui me concerne, je n'ai pas envie de porter des vêtements féminins et trouve même certains hommes hétéro de plus en plus "féminins" par certains côtés, mais pas extérieurement! Par exemple, le fait de n'avoir aucune quête spirituelle active et consciente mais d'être au contraire planté quotidiennement "devant la télé" me parait d'une passivité de nouille parfaite (par côté "féminin", attention ! pas au sens "noble", mais au sens "passivité" et "inertie"). C'est pour cela qu'il faudrait employer un autre terme que "féminin" pour éviter les confusions et que le choix du vocabulaire est important.
Concernant la distinction entre Esotérisme et Occultisme, il s'agit de s'entendre sur les mots. Ce n'est en effet pas avec ces mêmes définitions que René Guénon traite le sujet. Mais s'il s'agit de dire avec Urobore que la Maçonnerie est spéculative (devenue telle depuis 3 siècle?) et qu'elle ne fournit pas (plus) les clefs d'une véritable "réalisation spirituelle". Là, je crois qu'on ne peut être que d'accord. Disons pour être très positif, que la Maçonnerie actuelle donne des clefs ou des combinaisons, mais non le mode opératoire qui est à chercher seul (en compagnie d'autres F. et/ou avec l'apport d'une autre tradition). Donc si j'ai bien compris, par "occultisme", Urobore entend un vécu effectif et non pas sulement mental.
On avance, on avance ! Merci.
36 De Urobore - 16/02/2009, 09:30
UnCherchant> Nécessaire en ces temps de confusion ? Eh bien cela dépend comment on considère l'application du mental. S'il s'agit de décortiquer nécessairement toute donnée pour observer tous les détails de la réalité qui s'offrent à nous, alors se présente à nous le piège de la séparativité. Qu'on pourrait aussi appeler le piège... de l'arbre qui cache la forêt ?
Pour décrire cette posture avec d'avantage d'acuité, on pourrait imaginer une porte qu'un "chercheur en spiritualité" devrait franchir pour passer à une étape de conscience autre.
Celui qui agit avec un mental clair (ce que les hindous nomment "Manas") - donc en couplant l'analyse intellectuelle de l'intuition du coeur - franchira la porte avec quiétude parce qu'il saura, son mental étant instruit par la voix intérieure du coeur, que la porte mène à un autre état de conscience profitable.
Celui qui agit avec un mental extatique, rempli de détails en tous genres, qui trahit en réalité une confusion vis-à-vis du monde ("Je ne comprends pas ce monde alors je le regarde sous toutes les coutures"), se retrouve devant cette porte bien étonné. Il la regarde, la détaille, prend ses dimensions, regarde la poignée, essaye de déterminer de quelle matière elle est faite, se demande si elle résisterait au feu, s'il faut la pousser, l'entrouvrir, l'enfoncer, la tirer vers soi, la crocheter... Puis si la couleur de la porte est correcte, si elle n'est pas un piège, si elle est bien sur son chemin, s'il n'y en a pas à côté d'autres, etc. etc. Résultat des courses : il ne franchit pas la porte parce qu'il est dans l'analyse.
C'est là l'un des pièges (nombreux) du "mental" lorsqu'il n'est pas éclairé par le coeur. C'est d'ailleurs, ironiquement, l'une des significations de la Lame 19 du Tarot dont je parle sur ce billet : la porte des cieux ne s'ouvre qu'à celui qui allie l'intellect et l'intuition, le mental et le coeur, l'analyse et la synthèse.
Il ne s'agit donc pas d'agir sans réfléchir mais de se méfier de la réflexion qui ne reflète... qu'elle-même.
De plus, quand vous dîtes que "la connaissance de soi passe aussi par la réflexion; pas seulement par l'amour et par l'action", eh bien, quelque part, la réflexion n'est pas nécessaire en soi. Parce que la vérité peut se faire jour par "amour". Par amour de la vérité (donc par une union avec elle). Cette union passe par le mental mais met de côté toute "réflexion". La réflexion, c'est quelque part s'intéresser au reflet que la Vérité effectue sur le miroir du mental. Or, l'amour de la vérité (qui est la Foi à bien des égards, ou l'intuition) consiste à se déplacer en conscience sur le "plan" où se situe la Vérité, sans regarder le reflet dans le miroir (la réflexion) mais en devenant le miroir lui-même (donc : en s'identifiant à son âme propre) afin de voir la Vérité pour ce qu'elle est et pas en ne s'intéressant qu'à son reflet. C'est toute la différence entre l'ésotérisme et l'occultisme.
C'est là toute la beauté de la spiritualité et le fait que nombreux soient les chercheurs en ésotérisme qui restent à ce plan de la réflexion sans parvenir à comprendre qu'il est possible de sortir de la reflexion pour ressentir le Vrai. Et le ressentir avec le Coeur (donc avec l'âme).
En ce qui concerne l'occultisme, il n'est pas que "vécu effectif" et non seulement mental. Puisque, à bien des égards, c'est sur un plan "mental" que l'occultisme véritable se situe. En fait, l'occultisme traite de l'inexprimable alors que l'ésotérisme traite de ce qui cache l'inexprimable. Ce n'est donc pas qu'une question d'instrument (qui serait grossièrement "l'intellect" pour l'ésotérisme et "l'âme" pour l'occultisme - non, non, cela n'est pas cela).
Enfin, en ce qui concerne Guénon, je ne reprends en aucune façon ses définitions car je les trouve, à bien des égards, insuffisantes (je n'ose dire "erronées" car c'est à chacun de déterminer pour soi ce qui lui convient). Les définitions exprimées me sont propres (elles ne sont donc pas non plus "théosophiques"). Mais Guénon n'était pas un occultiste : c'était un ésotériste (et, à mon sens, un ésotériste égaré). J'ai fait un commentaire sur Guénon (et la théosophie) dans les commentaires de ce billet.
37 De Un Cherchant - 16/02/2009, 11:29
Oui, Urobore, je crois avoir saisi cette fois! Le piège qui consisterait à s'arrêter au "reflet" est effectivement ce qui pend au nez de bien des ésotéristes. J'essaie de me soigner ! ;-)
Par contre, pourrais-tu expliciter un peu plus " c'est sur un plan "mental" que l'occultisme véritable se situe". Car je dois confondre "mental" et "plan de reflexion"...
Merci.
38 De Urobore - 16/02/2009, 11:37
Je crois que tout le monde les confond parce que le Mental est double... Les théosophes parlent, eux, de "mental inférieur" et "mental supérieur". Mais ce n'est pas forcément la meilleure façon de le définir.
La terminologie des Védas est intéressante : il y aurait d'une part Manas (le Mental en tant que principe pur) et Kama Manas (le Mental matiné de Désir). Si Manas est le miroir de la conscience, Kama Manas est le reflet qui existe dans ce même miroir.
Ainsi, si Manas, le Mental, est l'outil de la conscience pour regarder le monde, il est aussi - lorsqu'il est mécompris par l'individu ou pas encore purifié - le reflet dans lequel il se perd.
Cette dualité est ce qui résume la dualité dans l'Homme et toute sa difficulté pour appréhender l'Unité de l'Univers alors que lui-même est un être séparé et différencié... tout en appartenant à l'Unité du monde.
De façon amusante, j'avais anticipé ta question en parlant du rapport entre le Mental et le Coeur dans un autre commentaire (voir ici). Le Coeur (qui n'est pas le Désir) est quelque part ce qui permet à Manas d'avoir un point d'ancrage dans l'Unité.
39 De arjunakhan - 16/03/2009, 18:57
urobore c'est plutôt toi l'ésotériste égaré!Guénéon disait la vérité sur l'hindouisme il suffit de lire introduction général a l'étude des doctrines hindous pour le comprendre! L'occultisme ne vaut rien du tout ce n'est qu'une vil supercherie qui essaye d'égaré les hommes la ou les religions ont moins d'emprise sur l'homme de nos jours!Guénon parlait 14 langues a 25 ans tes bouffons de blavatsky steiner leadbetter ou besant n'était que des clowns des rigolos qui n'avait pas la moindre clairvoyance pour avoir cru que krishnamurti était la réincarnation du christ! Sans oublier toutes les stupidités que racontent les théosophes sur la réincarnation ou le végétarisme!La nature nous pousse a faire certaines ce n'est pour autant qu'il faille les faire le viol n'existe il pas parce qu'un homme se laisse dirigé par sa nature! Sans oublier toutes les bêtise que tu peux raconter sur krishnamurti je le connais bien et je viens de commencer a lire se libéré du connu!
40 De arjunakhan - 16/03/2009, 19:01
Tu veux que je te dises tout le bien que pensait les hindous des sottises des théosophes c'est comme schopnhauer qui s'imaginait expliquer la bhagavad gita aux hindous les théosophes ne font pas mieux il suffit de lire les élucubrations de blavatsky ou de guénon qui lui invente des choses pas possibles sur le Christ!Plusieurs pandits orthodoxe hindous ont qualifier la théosophie d'hérésie beaucoup d'occidentaux ont tellement raconter de bêtise sur l'hindouisme que pas mal de gens ont des préjugés sur l'hindouisme a cause de la théosophie!
41 De Urobore - 16/03/2009, 21:28
arjunakhan>
Bonjour, arjunakhan.
Tout d'abord, un peu de calme, s'il te plaît. L'empressement extatique et nerveux avec lequel tu as jeté ici ces commentaires (cinq en l'espace d'une dizaine de minutes) me fait dire qu'il te faudrait sans doute lire avec un peu plus de tranquillité les ouvrages de Krishnamurti (que tu prétends bien connaître... Ah, mais, c'est peut-être dans "Se libérer du connu" qu'on apprend le calme intérieur ?).
Or, visiblement, arjunakhan, à l'image de celui qui - les bras tendus - tentait d'apprendre à se servir de son arc et qui a inspiré ton pseudonyme, il est temps de se concentrer sur le centre unique qui pointe vers l'infini. Tant de violence, tant d'énervement, tant d'excitation, tant d'insultes dans tes propos ! Quand tu auras fait le calme intérieur, on pourra commencer à discuter sereinement. Je me refuse donc à commenter tes propos dans le détail.
Ceci précisé - après avoir pris une grande inspiration pour remplir les poumons d'un air frais et léger - il convient de faire la part des choses, pour tout écrivain, pour tout enseignement, pour tout auteur, pour toute tradition.
A force de chercher une perfection absolue de la pensée dans le moindre auteur, comme si l'on était en recherche désespérée d'une doctrine prête à apprendre, on finit par détester et critiquer tous les autres auteurs, disciples, initiés des différentes traditions et, finalement, on se retrouve seul face au néant de la lettre morte. C'est bien la raison pour laquelle je refusais jusqu'à présent de commenter René Guénon. Qui, d'ailleurs, au passage, était un expert dans la critique violente, méchante et ironique de ses contemporains. Cette posture destructrice de la pensée me semble - à elle seule - suffisante pour ne pas parler de cet auteur.
Mais peu importe parce que, en réalité, TOUTES les traditions sont concernées par ces errances. Et la Théosophie n'y échappe absolument pas ! Jamais je n'ai affirmé une telle chose, et jamais je n'affirmerai une telle chose. Point de parole d'évangile ici, uniquement des hypothèses qu'il faudra vérifier par son propre regard !
En clair : la Théosophie est une tradition intéressante qui, à l'image des autres traditions (la Kabbale juive, la Franc-Maçonnerie, le Martinisme, l'Alchimie, etc. etc.) ne saurait être exempte de :
Tout est une question de mesure. De la Juste Mesure chère tout aussi bien à Aristote comme au Bouddha. Et d'ailleurs, même, à Krishnamuti. Non pas le refus mais plutôt la transcendance du piège systématique et fondamental (pour ne pas dire du Mystère le plus important de l'Humanité de nos jours) : la Du-a-li-té.
Transcender cette Dualité, la comprendre, la méditer, l'intégrer, la dépasser, l'utiliser comme une porte à ouvrir sur le miracle de l'Unité, tel est le but de l'Homme dans son apprentissage du Sens Existentiel.
42 De Freddy - 10/05/2009, 13:17
Urobore, bcp bcp de respect pour tous écris, j'adère... :)
43 De Urobore - 12/05/2009, 22:08
Merci, Freddy, mais je ne mérite pas tout ce respect. Seulement, si ce que je n'ai fait que souligner ici t'apporte quelque chose, alors j'en serai heureux et que toi tu en sois remercié.
44 De kk1 - 15/05/2009, 15:25
les gars on des ptist queux
45 De kk1 - 15/05/2009, 15:25
les gars on des ptist queux
46 De Morganne - 01/07/2009, 04:54
Je voudrais savoir stp quelle est la différence de fonctionnement des chakras entre les hétérosexuels, hommes et femmes (entre lesquels il y a déjà une différence à ce niveau), et ceux des homosexuels. Merci.
47 De Lumière - 07/07/2009, 16:26
Bonjour Urobore. Tout ces écris sont très inspirants et je te remerci, au nom de ceux qui pensent comme moi, de partager ces informations. J'aimerai toutefois avoir un peu plus de détails (l'AUTEUR, où trouver le llivre,..) sur le livre dont tu parle. Esce «le feu blanc caché derrière le feu noir» ou «le feu blanc qui se cache derrière le feu noir» ou autre? (Il est mentionné dans le texte et dans les commentaires de différentes mannières) J'ai véritablement de la difficulté à le trouver alors si je pouvais avoir un peu d'aide.... Merci d'avance! Et puis pourais-tu aussi me mentionner d'autres livres du même genre, ce serai tres apprécier. Merci pour tout!!
48 De Urobore - 08/07/2009, 00:16
Morganne> Bonjour Morganne. Désolé, je ne peux pas répondre à cette question. Essentiellement parce que je ne sais pas la totalité de la réponse et que, dans ce cas, ce défaut de connaissance pourrait être dangereux (parce qu'incomplet) à divulguer. De toute façon, ce genre de connaissance n'est utile que dans le cas d'une initiation bien spécifique et n'a strictement aucun intérêt en matière de spiritualité occulte. Alors pourquoi en parler, hein ? :-)
Lumière> Bonjour Lumière. "Le Feu Blanc caché derrière le Feu Noir" n'est pas le titre d'un ouvrage mais une citation. Celle-ci se situe dans le "Sepher Ha Zohar", le "Livre de la Splendeur", ouvrage de réflexion mystique très important dans la Kabbale juive. Je vous invite à le consulter pour en apprendre davantage.
Fraternellement,
Urobore
49 De Lungta - 17/08/2009, 18:06
Merci Urobore pour cet espace de grande qualité autour d'un sujet très peu abordé dans cette ampleur, avec intelligence, coeur, générosité. Internet permet aux voyageurs en quête de trouver des éclats bienveillants au milieu du désert bruyant des paroles sèches. Je suis en admiration devant la diversité des êtres humains qui, de quelques courants spirituels qu'ils viennent ou soient en sympathie, offrent et révèlent le meilleur d'eux-mêmes ! La Voie est immense ! Tout est possible ! Tout est là !
50 De cedrik56 - 02/09/2009, 19:20
salut Urobore. Je suis gay aussi et en recherche spirituelle à Lucis Trust. J'ai de grandes envies de collaborer avec toi pour faire avancer la question de la gaieté. Espère entrer en contact rapidement avec toi. A plus! Merci pour tes sujets, très noble.
51 De Alcandre - 04/09/2009, 00:04
Bonjour Urobore,
Je te remercie profondément pour la qualité de tes écrits ; le présent article en particulier m'a beaucoup aidé dans l'acceptation spirituelle de mon homosexualité. Je tiens aussi à te faire part de ma sympathie respectueuse pour la profondeur de pensée, l'honnêteté et la bienveillance que l'on ressent dans tes réponses aux commentaires, toujours très instructives.
Cordialement,
Alcandre
52 De comment - 31/12/2009, 10:00
avec vous du fond du coeur!!!
53 De jjetlee55 - 15/01/2010, 07:24
c est extremement facile mais faut un peu de reflexion quand meme
54 De suzanne - 30/05/2010, 16:05
L'Amour véritable spirituel peut exister entre 2 âmes incarnées dans des corps du même sexe ou même de sexe différent mais avec une grand différence d'âge :et alors ? personne n'a dit que ces 2 âmes devaient absolument forniquer et "s'unir ".Leur amour peut se vivre platoniquement par forcément dans une vie de couple ; Si j'ai 30 ans et qu'un âme soeur est une grand mère de 80 ans je ne vais pas chercher à m'unir avec elle . Des âme soeurs il y en a partout :nous n'allons pas forcément nous unir charnellement avec elles .
L'amour spirituel peut être vécu avec n'importe qui sans relations charnelle , par contre pour l'amour physique :l'homme s'emboite dans la femme . Les pulsions pour le même corps sont contre nature et :c'est de la déperdition d'énergie , il n'y a pas la complètude cherchée et éprouvée dans l'Altérité , juste amour narcissique , les homos s'aiment eux -même , cela ne contribue certainement pas à leur évolution spirituelle .
Seule l'homosexualité vécue platoniquement est valable spirituellement.
55 De LG - 03/07/2010, 21:01
Vous oubliez une donnée fondamentale, la relation homosexuelle peut constituer une porte pour l'intrusion de forces démoniaques. Je suis très bien placé pour en parler. Pour des personnalités médiumniques , l'homosexualité peut présider à une catastrophe ésotérique !
56 De Un cherchant - 13/01/2011, 19:16
Bonjour Urobore, je reviens visiter cet espace après quelques mois d'absence. J'ai relu l'ensemble avec beaucoup d'intérêt. Pourrais-tu répondre aux deux derniers messages (Suzanne et LG) qui avancent de graves affirmations, mais peut-être pas totalement fausses...Merci.
57 De Urobore - 15/01/2011, 01:40
Bonjour, "Un cherchant". Cela me fait plaisir de vous revoir ici.
Je n'ai pas pris le temps de répondre parce que je ne sais pas quoi répondre. Si ce n'est que je ne suis pas d'accord avec les propos de Suzanne qui me semble ne pas analyser les choses d'une façon correcte (ou trop parcellaire). Mon analyse se fonde notamment sur le fait que le corps physique n'est pas un Principe métaphysique. Ne pas intégrer cette donnée, c'est déjà se fourvoyer à la base de toute analyse visant à comprendre la différence entre la sexualité et l'Amour.
En ce qui concerne LG, je n'ai pas grand chose à dire si ce n'est que les forces démoniaques ne signifient rien et que ce n'est pas l'homosexualité qui peut présider à une catastrophe ésotérique mais plutôt toute forme de sexualité pratiquée d'une manière qui consiste à ne pas faire de séparation entre la sexualité et la spiritualité (ésotérique ou occulte). Je rappelle par ailleurs que la médiumnité est - en soi, nul besoin de sexualité - une catastrophe ésotérique, étant une maladie de déchirement astral entraînant une hypersensibilité aux aléas illusoires de ce plan.
Au plaisir de vous lire, un cherchant.
Fraternellement,
U:.
58 De Un cherchant:. - 18/01/2011, 18:13
Bonjour Urobore. Oui, effectivement, il y a des amalgames dans les 2 dernières réponses. Par exemple, pour les hommes hétérosexuels, le sexe de la femme peut être cause de déperdition d'énergie (par "vampirisation"), de fascination ou de "luxure"; donc de pratiques ou d'états peu propices à l'évolution spirituelle! Par ailleurs, la médiumnité n'est pas non plus automatiquement liée à l'homosexualité. Par contre ce "don" est bien source d'aléas, comme tu le rappelles justement! Merci.
59 De tintin - 01/02/2011, 23:28
Bonjour Urobore qu'elle mouche te pique de parler de homosexualité et ésotérique, aurait tu un regret pour ton homosexualité refouler?
60 De Urobore - 02/02/2011, 05:32
Bonjour tintin alias Pascal de Strasbourg (n'oubliez pas que l'adresse IP trahit votre identité - deuxième avertissement),
Observation :
- je manifesterais un (des ?) regret(s)
- je manifesterais une homosexualité refoulée
Constat :
- encore une fois, vous assénez des attaques ad hominem sans justification
Conclusion :
- compte-tenu d'un positionnement qui n'a rien à voir avec la spiritualité, je ne devrais pas commenter vos propos.
Remarque :
- l'homosexualité n'étant une insulte en aucune façon, je puis donc affirmer qu'il n'y a aucun regret à avoir quant au fait d'être homosexuel (ou quant au fait de ne pas l'être)
- par souci de responsabilité publique, j'affirme par ailleurs ne pas avoir d'homosexualité refoulée. Et pour cause : elle est affirmée publiquement en toute quiétude comme elle l'a toujours été.
61 De Fred et Rick - 06/03/2011, 15:19
Après ce préambule venons-en aux faits. C'est donc de ma vie que je vais parler. Je dis bien de ma vie et non de moi car je ne m'identifie pas à mon incarnation, qui n'est qu'occasion d'expérimenter dans le relatif afin de rendre compte lors du retour à la Source. Je sais que je risque de me faire incendier mais j'ose affirmer que tout ce que je vais dire est vrai, ni minimisé ni exagéré et qu'en aucune manière je n'écris pour me vanter. Mon nombril n'a aucun intérêt mais mon témoignage peut être utile à d'aucuns qui se sentiraient seuls ou qui douteraient d'eux-mêmes.
Or donc, il m'est très difficile de dire quand j'ai commencé à me sentir conscient. Je sais que j'ai en moi la nostalgie d'une unité qui n'a rien à voir avec le paradis intra-utérin. Quoiqu'il en soit, je me souviens encore de mon farouche désir de ne pas me mettre sur mes jambes pour ne pas devenir comme les grands que je trouvais bêtes et méchants. Je me déplaçais sur les fesses avec tant d'habilité, pourquoi devais-je y renoncer? C'est ainsi que j'ai parlé avant de marcher... Mais je suis là pour parler d'homosexualité et non pour évoquer l'intégralité de mes souvenirs qui sont trop nombreux et que je garde pour mon retour.
La première fois que j'ai été confronté au désir d'un autre, je devais avoir trois ans. C'était un arménien vendeur de sommiers et il me trouvait si mignon qu'il voulait toujours que je l'embrasse et on m'obligeait à le faire. Je détestais l'odeur et le contact de sa peau. Je ne l'aimais pas mais j'étais de bonne composition alors je m'exécutais. Ce souvenir je l'ai occulté pendant des années et puis, un jour chez un de mes amants j'ai retrouvé l'odeur et la texture de son après-rasage(marque Khéops) et tout m'est revenu en mémoire. Déluge émotionnel...
Passons au deuxième épisode. J'ai neuf ans. J'ai un copain avec lequel je me ballade souvent en vélo. Un jour, une 2cv bleue nous double et s'arrête un peu plus loin. Le conducteur nous fait signe qu'il a quelque chose à demander. C'est moi qui m'y colle. Il cherche à aller quelque-part et, comme je suis plutôt doué en orientation, je lui indique et nous reprenons notre route. Ne voilà-t-il pas qu'il revient vers nous et recommence le même manège? A nouveau, c'est moi qui y vais et il me dit qu'il sera tout nu au prochain carrefour et qu'il nous donnera des bonbons. Heureusement, je connaissais bien le coin et j'indique à mon copain un chemin pour nous échapper. Mon relevé d'immatriculation ne donnera finalement rien mais ma mère parle "d'inverti" tout en refusant d'en dire plus. Mystère et boule de gomme...
La même année grand périple estival à travers Italie du Nord, Suisse, Autriche et Bavière. C'est moi qui sers de co-pilote, lis les guides verts et planifie les visites. C'est ainsi que je fais connaissance de Ludwig et de ses châteaux. A Hohenschwangau, le guide me prend sous son aile et me fait assoir à la place qu'il occupait. Je suis le seigneur du château et je n'oublierai jamais. Avec les forêts et leurs mystères, les châteaux alsaciens et le cristal de Baccarat où se trouve la maison de famille ont nourri mon imagination, construit mon esthétique et les bases de ma spiritualité.
Entre 10 et 15 ans tout se mélange en moi en même temps que la puberté. Je lis énormément, je découvre Barbara, je vis un amour platonique et désespéré pour une fille avec qui je suis en rivalité sur le plan scolaire. Notre prof de français nous initie au théâtre et me révèle à moi-même. Je commence à m'intéresser à l'homosexualité mais de manière extérieure. La lecture de Platon, l'histoire entre Rimbaud et Verlaine, la vie de LouisII qu'enfin je découvre, tout cela me donne une vision idyllique de l'homosexualité. Je me convaincs que parce qu'elle est détachée des sacro-saintes obligations de procréation, elle est forcément un facteur d'élévation spirituelle, comme un supplément d'âme en quelque sorte! Comme je le disais, je lis beaucoup et très vite, parfois un livre dans la nuit et de tout mais surtout ce qui sort de l'ordinaire et n'est pas de mon âge comme "les liaisons dangereuses" ou les "11000 verges", J'adore Apollinaire, Rimbaud et Lautréamont, je chante Barbara, Anne Sylvestre et Ella Fitzgerald et, rare homme à trouver grâce à mes yeux, Maxime le Forestier et son "frère" qui me trouble confusément, moi qui ai depuis toujours la nostalgie d'un jumeau qui n'a jamais été...
Par ma mère, je m'initie aux mystères démocratisés par la collection "J'ai lu". La réincarnation me paraît parfaitement évidente même si elle ne cadre pas avec le dogme catholique dans lequel j'ai été élevé. Mais quelque chose me gêne que je ne comprendrai que plus tard: pourquoi faut-il être la réincarnation de quelqu'un qui doive se perpétuer d'existence en existence? Si je me sais d'évidentes affinités avec Ludwig puis-je pour autant penser en être la continuité intégrale? Il y a tellement d'autres influences que je sens en moi en plus de son émanation... Moi qui étais si mignon étant enfant, la puberté m'a beaucoup dérangé. Mon nez s'est mis à grossir et les déplacements en car provoquaient des érections qui me faisaient honte, bref je me détestais d'autant plus que mon amoureuse se moquait ouvertement de moi, allant jusqu'à inventer une pseudo-relation avec le plus beau garçon de la classe avec lequel j'étais déjà en rivalité sur le plan scolaire. Je me sentais minus habens et vilain petit canard et si différent des autres garçons et même des filles qui tous semblaient uniquement préoccupés d'assouvir leurs instincts! Car pour moi, rien de tout cela: mon sexe s'était développé normalement mais il ne me guidait en rien et l'amour que je ressentais n'était que platonique. Un garçon pourtant me troublait mais d'une étrange manière. Ce n'était pas sa personne mais ses vêtements qui m'émoustillaient et je rêvais que je lui ôtais sa combinaison de moto en cuir non pour le voir nu mais pour m'en emparer et ainsi le dépouiller à mon profit de sa virilité que je trouvais par trop éclatante. A défaut d'autre chose ce phantasme a occupé toute mon adolescence jusqu'à ce que le réel me rattrape. Pas de touche-pipi, ni de ces comparaisons d'engin qui préoccupent tant les garçons pubères. Pas non plus d'exploration personnelle et ce n'est que fortuitement, à 17 ans et quelques que je découvris masturbation et éjaculation, un samedi soir dans la voiture du frère de mon meilleur ami de l'époque. Mais toujours pas de relation sexuelle et aucun désir d'en avoir avec qui que ce soit, fille ou garçon.
C'est l'été de mes 18 ans que tout a basculé.
J'ai mis 22 ans à mettre un nom sur la chose, me contentant de parler de mauvaise première expérience sexuelle.
Je venais d'avoir le bac avec mention et j'étais particulièrement fier de ma note en philo après une année à apprendre à penser par moi-même et à dire "je". Je travaillais pour l'été à la poste de "Pue la vase" que mon père avait construite. En Juillet, un panne de mob m'obligea à prendre le bus pour rentrer. Il y avait un homme qui n'arrêtait pas de me regarder et de me sourire. Et moi, comme Agnès dans "l"Ecole des Femmes", je lui rendis son sourire, par simple politesse et son visage ne me semblant pas inconnu. Peut-être aussi me sentais-je un peu flatté qu'on s'intéresse à moi. Le hasard qui n'existe pas s'en est mêlé et quelques jours plus tard je le retrouvais en garant ma mob au centre-ville. Il m'invita à monter chez lui pour discuter ; ce à quoi je ne trouvai rien à redire, pensant qu'il souhaitait simplement me connaître. Arrivé chez lui, je lui demandai la possibilité de me laver les cheveux car ils étaient plein de sel. C'est alors qu'il s'est penché sur moi pour m'embrasser et que je me suis senti au bord de l'évanouissement. Cependant, j'ai fini par rassembler mon courage et à prétexter une course urgente pour m'enfuir.
Ce n'était que reculer pour mieux sauter.
Au mois d'août, toujours à la poste où ma maîtrise de l'allemand m'amenait souvent au guichet, je fus amené à rendre service à un danseur hongrois d'Holliday on Ice, qui pour me remercier m'invita au spectacle. Pour ne pas être en reste et le remercier à mon tour, j'acceptais de le rejoindre pour un verre après le spectacle( étant à fond dans le théâtre, j'étais accoutumé à ce genre de pratiques et je n'y voyais pas malice).
Après m'être royalement fait suer ce fut presque un soulagement de me retrouver seul avec lui pour ce verre que je croyais de l'amitié. Celui-ci à peine consommé, il se tourna vers moi et m'embrassa.
Moi, en loukoum je me sens transformé, paralysé par une terreur panique. Sidération de la pensée que je n'arrive plus à mobiliser pour m'enfuir.
Je me laisse conduire sur le lit. Là, dissociation: mon corps est là, mais mon esprit l'a quitté. Je suis dans une pièce ronde aux murs blancs où tout est calme et sérénité. Entre-temps il est parti dans la cuisine et en revient je ne sais pourquoi avec du beurre. Péniblement je suis revenu dans mon corps et je lui demande: was tust du ?(que fais-tu ?)
Sans me répondre, il me retourne sur le lit et je commence enfin à comprendre où il veut en venir. C'était donc ça que ma mère entendait par "inverti" ?
J'essaie de me barrer à nouveau mais la douleur qui commence à poindre me ramène inéluctablement dans mon corps. Enfin j'arrive à le lui dire: du tust mir weh!(tu me fais mal !) mais lui n'en tient aucun compte et continue à me labourer avec ardeur jusqu'à ce qu'enfin arrive la délivrance.
Les adieux seront courts mais les 28 km de mon retour en mobylette sont gravés au fer rouge dans ma mémoire et, aujourd'hui encore, je revis mon calvaire avec une telle acuité que je suis obligé de clore ici ce qui pourrait bien constituer une première partie que je serais bien en peine de qualifier de découverte.
62 De Fred et Rick - 08/03/2011, 03:02
Cet événement que j'ai mis 22 ans à appeler par son nom, un viol, me plongea dans une profonde crise de foi.
Comment pouvait-il se faire que ce Dieu auquel je croyais avec une telle ardeur mystique depuis ma prime enfance, ce Dieu que je voyais partout, qui était pour moi aussi immanent qu'émanant et éminemment permanent ait pu permettre qu'une telle infamie puisse m'advenir, moi dont il ne pouvait, étant omniscient, ignorer la pureté et la piété profonde?
C'était tout bonnement impensable à moins qu'il ait décidé de me punir pour une faute dont je n'avais pas conscience?
A moins que je ne me sois trompé en croyant à son existence et à son amour?
Tout ce en quoi je croyais s'est effondré cette nuit-là et je me suis senti marqué du sceau de l'infamie et rejeté du jardin d'Eden. Puis, la douleur, les sentiments mêlés de révolte et de culpabilité ont fait place à une sorte de résignation. Je me disais que, tel un vampire, mon agresseur m'avait contaminé et que désormais j'étais comme lui, un réprouvé, un pd et que les garçons qui m'avaient souvent insulté en me traitant de tapette avaient donc finalement raison.
Je ne parlai à personne de ce qui m'était arrivé, ni à mes amis ni à ma famille et je fis semblant que tout continuait à aller pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Je continuais à poursuivre mes ambitions théâtrales comme si de rien n'était mais je commençais alors à vivre une double vie. Le jour, je poursuivais mes activités habituelles mais, le soir, je me rendais dans les lieux où je savais pouvoir rencontrer d'autres bougres comme celui que j'étais devenu sans l'avoir voulu.
Je ne savais pas très bien ce que je cherchais, mais j'avais très envie de partager avec d'autres et mesurer leur "différence". Tout allait bien au niveau discussion ; je découvrais un univers qui sortait vraiment de l'ordinaire avec tous ses oiseaux exotiques du monde de la nuit, mais chaque rencontre était une nouvelle déception.
Seuls les vieux et les moches semblaient s'intéresser à moi mais je comprenais vite que ce n'était pas ma personne qui les intéressait mais mes fesses. Je ne comprenais pas pourquoi mais j'étais incapable de résister à leurs avances.
Le même scénario semblait se répéter ad nauseam: ils prenaient leur pied sans s'occuper de ce que je pouvais bien ressentir. D'ailleurs, je ne ressentais strictement rien et je me disais que j'étais frigide...
Cela dura quelques années pendant lesquelles j'essayai de réussir dans le théâtre. Je quittai ma troupe de théâtre scolaire, fondai ma propre troupe, donnai des cours et, sur conseil du directeur de l'opéra, intégrai les choeurs afin d'assurer mon indépendance matérielle. Le milieu du spectacle étant très libre, je faisais beaucoup de rencontres mais toujours d'hommes plus âgés qui ne me plaisaient guère et je me sentais abusé à chaque fois. Une annonce que je fis passer dans Libé me fit connaître quelqu'un de très bien placé en région parisienne et je me décidai à monter comme tant d'autres tenter ma chance.
Je suis parti conquérant mais j'ai très vite déchanté: l'homme que j'avais connu grâce à mon annonce était disposé à m'aider à condition que je devienne son amant. Les concours du conservatoire et de la rue Blanche que j'avais tenu à passer se sont soldés par des échecs qui m'ont permis de comprendre que je n'avais ni la formation ni la volonté et encore moins l'ego nécessaire pour réussir dans ce milieu où il faut savoir se vendre, ce dont j'étais farouchement incapable.
Malgré tout je décidai de rester car j'avais voulu fuir loin de mon père qui avait toujours combattu mes ambitions artistiques pour des raisons morales et religieuses. Prié par mon hôte déçu de déménager je fis monter celle que je pensais être mon âme soeur tant ce que je vivais avec elle avait des allures paranormales. Elle rencontra une fille qui, à son tour, me présenta un garçon qui, rapidement, devint mon homme.
Les débuts furent comme un conte de fées. C'était comme si mon sexe avait enfin décidé de fonctionner et qu'il voulait rattraper le temps perdu. Ni lui ni moi n' arrivions à débander et toute absence était une douloureuse souffrance. Mais, petit à petit, son attitude envers moi devint de plus en plus suspecte. Je finis par comprendre qu'il essayait de me manipuler et, après une nuit intensément dramatique où il essaya tout, des paroles humiliantes à la violence physique pour finir par les larmes, la rupture fut scellée et je le mis à la porte. Je restais avec les deux filles, mais la galère devint rapidement insupportable et je rentrai chez mes parents la queue entre les jambes. Mon père tua le veau gras mais ma mère ne fut plus jamais comme avant.
Il fallait bien vivre, alors je retournai dans les choeurs et le tourbillon de la vie recommença.
Travaillant le soir, je menais une vie complètement décalée. Après les répétitions et les spectacles, il y avait toujours une fête gratuite quelque part. J'avais détesté le disco, j'ai adoré la new-wave et plus encore la cold-wave. Des nuits entières à danser, à cumuler les flirts plus ou moins prolongés, bref à rattraper mon retard, à m'oublier dans un état de pseudo-béatitude de façade. Complètement immergé dans le milieu, je ne me sentais plus seul et honteux, "j'assumais" comme on dit et quand je fus mis à la porte des choeurs où je m'étais un peu trop fait remarquer, c'est en toute confiance que je passai le concours de l'école normale pour rassurer mon père en devenant fonctionnaire.
Moi qui n'ai pas voulu grandir, j'ai toujours préféré les enfants aux soi-disant adultes et je pensais que le niveau était tout à fait dans mes compétences. Heureusement je ne savais pas que le concours dans mon département était parmi les plus difficiles vu le nombre de personnes souhaitant s'y installer! Je mesure aujourd'hui que l'avoir réussi en étant classé 6e sans l'avoir nullement préparé est proprement un exploit...
Donc, j'ai vécu ainsi comme un enfant gâté pendant mes trois années d'études. J'étais plein de vie, d'humour, de provoc. Un vrai boute en train pour mes camarades hétéros. Etudes et divertissements, puis travail et divertissements rythmaient ma vie et toujours des amants mais qui jamais ne s'installaient. Si le corps s'exprimait même de manière imparfaite(jamais rien de plus osé que du touche-pipi), le coeur, lui, restait atone.
Jamais rien de durable, même pas quand, de lassitude, je me laissais mettre en ménage avec des garçons à qui je n'avais pas su dire non par désespérance de trouver l'amour.
A trente ans, je me suis dit que ça ne pouvait plus durer et j'ai souhaité connaître le coup de foudre et le ?grand amour?. J'ai senti que mon voeu allait être exaucé quelques jours avant que cela n'arrive. Il n'empêche, ce fut bel et bien foudroyant. Jamais un garçon ne m'avait fait un tel effet et réciproque qui plus est. Pour la première fois(et aussi la dernière), je me suis senti aimer absolument un corps et un sexe de garçon. Terminé le platonisme, terminée l'homophilie, mort l'objet désiré et enfin vivant le sujet désirant!!!
Il fut le plus beau cadeau que la vie m'ait fait(son nom à une lettre près) et même s'il finit par me faire descendre du piédestal où il m'avait placé et me laissa tomber comme une vieille chaussette sans même me le dire, il me permit de m'éprouver en tant que sujet et me donna l'espoir et le rêve jusqu'alors impensable d'aimer et d'être aimé. Ce fut alors que j'eus conscience d'être en quête...
63 De Urobore - 10/03/2011, 08:26
Bonjour Fred et Rick,
Je vous prie de m'excuser : j'ai une activité professionnelle qui déborde très largement sur ma vie intime, depuis quelques mois et qui, quoique passionnante, m'empêche d'apporter à ce site toute l'attention qu'il mériterait que je lui apporte. Et donc par conséquent m'empêche d'apporter aux gentils commentateurs toute l'attention qu'ils mériteraient que je leur apporte.
Je lirai votre longue prose à tête reposée avec beaucoup d'attention : cette mention de synchronicité me met l'eau à la bouche ! Dommage que vous n'ayez pas un peu aéré votre texte, cependant, avec quelques sauts de ligne pour séparer les idées ; cela aurait facilité la lecture.
A très bientôt,
Fraternellement,
Urobore
64 De Fred et Rick - 11/03/2011, 13:57
Merci Urobore pour ce commentaire qui m'encourage pour la suite.
Car il me reste encore une partie à rédiger, la dernière et la plus importante. Lors de mes deux rédactions j'avais établi des paragraphes qui rendaient le texte plus facile à lire mais je ne les ai pas retrouvé lors de l'envoi. Il faut dire que c'est ma première contribution à un blog. Mais je vais tacher d'y remédier car il serait trop bête que la forme compromette la lecture de ses confessions qui me tiennent tant au c?ur qu'à l'esprit.
Je vais tacher de m'y remettre avant la fin des vacances. Tout est net et précis en moi mais ne pouvant ici me montrer exhaustif, il me faut encore un peu de temps pour en exprimer la substantifique moelle...
A tout bientôt donc, Urobore dont la fraternité me met en joie,
Fred et Rick
65 De Urobore - 12/03/2011, 14:52
Bonjour Fred et Rick,
Si vous avez écrit (et conservé donc) une version de votre texte qui aurait été écrit sous un format Word par exemple (c'est-à-dire un fichier .doc ou .docx), vous pourriez me l'envoyer par e-mail. En effet, j'ai accès à l'édition de commentaires dans l'interface de ce blog et je pourrais tout à fait insérer les bons sauts de ligne dans les deux commentaires que vous avez déjà déposés.
J'attends la suite et fin de votre prose avec bienveillance.
Fraternellement,
Urobore
66 De Un cherchant - 15/03/2011, 10:00
Oui, Fred et Rick, donnez-nous la suite s'il vous plaît! Votre témoignage si personnel n'est pas anecdotique pour autant. Mais utile, profond, sincère et authentique. C'est en tout cas ce que je perçois, par "similitude"...
Je suppose que vous allez maintenant relier ce "vécu" à une quête spirituelle et nous en conter le cheminement?
Car là est le "coeur" de ce blog.
Encore merci.
67 De Urobore - 16/03/2011, 09:26
Merci pour ton commentaire, "Un cherchant", qui fait chaud au coeur.
Fred et Rick, comme convenu par courriel, j'ai inséré la version aérée des deux textes que vous m'avez communiquée.
Fraternellement,
U:.
PS : Et maintenant, je vais pouvoir commencer à lire avec attention.
68 De Fred et Rick - 21/03/2011, 00:21
C'est le c?ur chaud et la tête pleine de lumière que j'entreprends ici la rédaction de la troisième partie du récit de mes expériences de vie.
Je voudrais d'abord corriger une impression que j'aurais pu donner sans le vouloir et qui me semble inhérente à toute entreprise de dévoilement autobiographique, l'impression de linéarité.
Il y eut certes succession événementielle mais en aucun cas linéarité. L'image que j'ai de ma vie n'est pas celle d'une ligne, ni droite, ni brisée, mais plutôt celle de cercles concentriques ou de poupées gigognes.
J'irai même plus loin.
Tout, absolument tout ce que j'ai développé et expérimenté était déjà là, en germe à ma venue en ce monde et même avant.
Ma fontanelle était-elle mal refermée ou ai-je été un enfant de cristal avant la lettre? Qu' importe! Les impressions de mon enfance sont encore vivaces aujourd'hui et continuent de résonner en moi. Je pense même qu'entre 0 et 7 ans, j'avais déjà fait un premier tour d'exploration et que toutes les graines de mon futur développement avaient été semées.
Ainsi,il me revient en mémoire combien, passionné d'histoire, j'étais entré à 11 ans en résonance avec Colbert et son concept de mercantilisme, d'autosuffisance. Quand je rentrerai à l'Ecole Normale et que je rencontrerai la s?ur que je n'avais pas eue, c'est sur le concept d'incomplétude et de complétude que nous nous accorderons.
A 13 ans en pleine désespérance amoureuse, j'élabore pour me rassurer un système basé sur les couleurs associées à chaque jour de la semaine. A chaque jour correspond une énergie différente qui se traduit par le port d'une couleur spécifique: or ou jaune dimanche, argent ou blanc lundi, rouge mardi, gris ou orange mercredi, bleu jeudi, vert(celui des sapins de mes racines vosgiennes)le vendredi et violet ou noir le samedi. Cette vie ritualisée se retrouvait dans l'alimentation végétarienne qui avait sauvé mon père d'une pancréatite aiguë et qu'il nous avait imposée pour notre bien quand nous avons quitté le domicile de mon grand-père général pour nous installer dans une cité populaire. Ce système m'évitait de me casser la tête pour savoir comment m'habiller. Il était aussi anti-anxiogène. Car l'angoisse souvent faisait irruption dans ma vie nocturne. Des rêves récurrents, en noir et blanc, me perturbaient beaucoup depuis ma dixième année. Je rêvais de toiles d'araignée ou d'univers qui se disloquaient et j'avais peur de devenir fou. Heureusement, il y avait aussi des rêves de vol dont j'émergeais comme régénéré... Ce système auquel je me tiens toujours, j'ai découvert il y a peu d'années qu'il était issu de l' Ayurveda!
Comme monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir, j'ai donc longtemps fait dans le spirituel ou l'ésotérique sans le savoir!...
Ainsi dans la spirale de ma vie, chaque période reprend et amplifie ce qui avait été semé dans la précédente et à peine entrevu. D'où cette impression de répétition qui souvent m'a hanté et posé question. Comme un serpent qui se mord la queue...(ça ne te rappelle rien, ô frère Urobore?)
C'est ici que le fil de mon discours rejoint bord à bord la fin du précédent épisode. Car si la réciprocité amoureuse était nouvelle pour moi depuis la fin de la fusion avec ma mère, ce n'était pas la première fois que je subissais ce scénario de portée aux nues suivie d'une aussi radicale descente aux enfers!
L'anecdote que je vais vous conter m'apparaît aujourd'hui aussi rigolote ou plutôt tragi-comique que symptomatique des apparentes contradictions internes dont la tentative de résolution m'occupera de façon récurrente après l'échec de ma troisième et ultime histoire il y a seize ans et ce jusqu'à il y a fort peu de temps.
Mais n'anticipons pas et gardons un peu de suspens...
Or donc, nous sommes en 83. je m'épanouis enfin dans une homosexualité apparemment décomplexée. Je lis Genet dont j'apprécie la prose lyrique et flamboyante au même titre que celle de Joseph Delteil que j'avais eu la chance et le bonheur de rencontrer avant sa mort et qui m'avait dédicacé son "Jésus II" avec ses mots: "Au Soleil"(mes deux amis ayant eu "A la lune" pour l'un et "Aux Etoiles" pour l'autre et je sais maintenant combien il avait vu juste...).
Et voilà justement que sort le dernier film de Rainer Werner Fassbinder, "Querelle" d'après Genet.
Je m'y précipite avec mon ami intime du moment avec lequel je cohabite.
Le film m'enthousiasme tellement qu'à peine les lumières rallumées, je commence à en discuter avec animation et je parle de métonymie pour la scène centrale du chemin de croix inventée par Fassbinder. Mes propos attirent l'attention du couple apparemment hétéro assis devant nous. Ils veulent en savoir plus et me cuisineront trois heures durant au bout desquelles ils m'avoueront être à la recherche du Surhomme Nietzschéen. Also sprach Zarathoustra m'avait beaucoup marqué en terminale et la musique de Strauss m'avait conquis à 15 ans avec 2001, odyssée de l'espace, le film le plus stimulant au niveau neuronal et spirituel que je connaisse. Notre discussion les convainquit qu'ils avaient trouvé celui qu'ils cherchaient. Théoriquement peut-être n'avaient-ils pas tout à fait tort. Mais le passage à la pratique s'avéra désastreux. Car ce Surhomme capable de tout devait avant tout les satisfaire sexuellement parlant. Et c'est là que les Perses se percèrent...
Vu mon histoire, je fus bien incapable de pénétrer la fille qui était insatisfaite de son copain à qui elle reprochait son trop grand intérêt pour ceux du même sexe et je n'avais aucun désir pour lui. Ils furent donc déçus tous les deux et entreprirent de me faire payer leur désillusion. Une soirée bien arrosée leur en donna l'occasion. L'air de rien ils commencèrent tour à tour à m'envoyer des piques. Or, je ne supporte pas l'alcool qui a tendance à me rendre triste et exacerbe mon hypersensibilité. Je finis donc, en larmes, par avouer que j'étais en manque et en recherche d'amour. Ils avaient trouvé mon talon d'Achille! Je n'étais qu'un colosse aux pieds d'argile, une idole trompeuse! Ils exultèrent alors à me descendre aux yeux des autres et l'alcool aidant, je ne trouvai pas la force de leur répliquer. C'est ainsi que je passais sans transition du Surhomme potentiel au sous-homme réel avec en plus l'image d'un faussaire qui trompe son monde!
Cette problématique maintenant énoncée, il est temps d'en revenir à cette quête amoureuse tout juste abordée en fin de deuxième partie. En hommage à Jacques Brel, grand chantre de l'amour, je l'appellerais volontiers "L'impossible Quête".
Ainsi donc, je ne rêvais que d?amour réciproque et ce premier échec ne me découragea pas .
Mes amis trouvaient tous chaussure à leur pied, pourquoi n?y aurais-je pas droit, moi aussi ?
Pourtant, par deux fois se répéta le même scénario : le « je t?aime » si fort des débuts devenait invariablement « je t? aime bien » et la belle histoire finissait en eau de boudin.
L?amour, ce grand amour auquel j?aspirais, m?exaltait dans un premier temps, celui de la conquête. Mais celle-ci victorieusement menée, c?est comme si je déposais soudain les armes et me transformais en chiffe molle. L?amour me rendait bête, l?autre m?occupait tellement que je m?oubliais et devenais petit à petit transparent. Je le sentais, je le voyais mais je ne pouvais rien y faire. Quelque chose en moi n?allait pas mais quoi ?
La répétition du scénario me troublait beaucoup. Je ne cessais de me dire cette sentence attribuée à Yung : tout ce qui ne parvient pas à la conscience revient sous forme de destin !
Qu?est-ce donc que je n?arrivais pas à conscientiser pour compromettre ainsi toute relation amoureuse ?
Pendant ma première histoire, un début de nodules sur les cordes vocales m?avait contraint à arrêter mes études de chant au Conservatoire et à entreprendre une rééducation avec un phoniatre. Puis, l?opportunité se présenta de prendre des cours avec un maestro en Italie. Au bout de quatre ans de travail vocal et un échec amoureux plus tard, je me rendais compte qu?il me fallait bouger si je voulais progresser. C?est alors qu?une collègue et néanmoins amie me présenta son frère qui enseignait à Paris et me vanta les mérites d?un prof de chant. Pas fâché de mettre 800 km entre mon castrateur de père et moi et de pouvoir réversibiliser l?échec de ma première montée, je me laissais tenter.
Ma future montée aurait-elle ouvert en moi l?espace du possible ?
Je l'avais rencontré dans une école et trouvé très beau mais aussi passablement coq de basse-cour et n'avais donc montré aucun signe d'intérêt. De même quand nous nous croisâmes dans la rue. Pas pour moi ce bellâtre me disais-je!
Mais lui, chagriné d'être dédaigné, en avait décidé autrement et le destin aussi qui lui fit faire connaissance de mon plus vieil ami connu à 19 ans chez un disquaire et avec lequel j'ai partagé d'innombrables heures d'écoute et de partage de nos découvertes.
C'est ainsi qu'il s'invita à une de ces soirées après un repas de groupe au resto.
Je n'ai rien vu venir mais, tout d'un coup, sur le disque que j'avais amené et précisément sur mon morceau préféré(le 5e des Vêpres de Rachmaninov)dont il ne pouvait rien savoir, j'ai senti son c?ur s'ouvrir et battre à l'unisson du mien. Moment magique, moment de grâce absolue à jamais gravé dans ma mémoire et qui m'ouvrit les portes de la synchronicité et de la transcendance...
Notre union fut scellée au moment de reprendre nos véhicules et de rentrer chacun chez soi.
Quelques jours plus tard, alors que notre connaissance était devenue biblique et l'union consommée, je fis un rêve.
Comme souvent, je ne me souviens que de la fin que voici: la scène se passe en Inde. Après avoir été longuement et difficilement portés sur des palanquins clos de moustiquaires, nous arrivons, ma jeune et si belle épousée, mes serviteurs, guerriers et moi, au faîte d'une colline se terminant par une falaise abrupte et découvrant alors une vue plongeante et unique sur la ville tant aimée dont je suis le prince héritier. Si j'ai tenu à l'amener ici, alors qu'elle est enceinte, c'est pour lui montrer les emplacements où j'ai l'intention de bâtir des temples en son honneur...
Ce rêve est d'un tel réalisme, d'un tel luxe de détails(jusqu'aux parfums!), bref, d'une telle intensité que je ne doute pas un instant qu'il est un souvenir fugace d'une existence antérieure et que Pierre, puisqu' il se prénomme ainsi, est l'incarnation actuelle de mon épouse tant aimée. Le lien karmique est pour moi d'autant plus évident que son nom de famille est celui de ma ville natale, qu'elle aussi j'ai tant aimée, mais que je m'apprête à quitter pour la seconde fois.
Etant tombés dans les bras l'un de l'autre en fin d'année scolaire, le temps sera court pour nous aimer. A part quelques broutilles dues au manque de sommeil, l'été se déroulera sans un nuage. Mais déjà, voilà qu'il me faut monter à Paris...
Sitôt arrivé et à peine installé, tout commence à se désagréger. Mon nez se bouche et c'est avec une laryngite que je passe l'examen du conservatoire. Je suis pris malgré tout mais mon nez ne se débouchera qu'à chaque retour au bercail et créera une gêne permanente qui oblitèrera grandement la qualité de ma voix et les progrès que j'escomptais pour m'ouvrir les portes d'une éventuelle reconversion.
Pierre, de son côté a beaucoup de mal à supporter l'absence. Il ne se contente pas comme moi de sublimation et a besoin de contact physique pour entretenir la flamme. Quand je redescends pour la Toussaint, je le sens déjà moins proche. Pourtant, lui que je trouve si peu ouvert au paranormal, il me dit les mots que depuis quelques temps je n'osais rêver qu'il me dise, il m'appelle ?mon bien-aimé"! Je crois nager en pleine félicité...
Je remonte à Paris avec un livre conseillé par Mumu, ma s?ur depuis l'Ecole Normale: "Dialogues avec l'ange". Je le dévore dans la nuit de mon retour. Le surlendemain, je suis en remplacement dans le 6e. J'entends un carillon de cloches dont le son me ravit. En amenant les élèves au gymnase je passe devant l'église. Elle s'appelle "Notre Dame des Anges"! La fnac étant toute proche, je m'y arrête pour acheter le tuner qui me manquait. Je rentre, l'installe et, à la recherche de France Musique dont j'ignore la fréquence, je le mets en recherche automatique. Occupé à ranger les cartons, un mot m'interpelle soudain. Je n'ai pas rêvé, c'est bien "ange" que j'ai entendu!
Les deux invités de l'émission parlent d'une association, "harmonie vibratoire" qui pratique le contact avec les vibrations angéliques et propose à chacun de rencontrer son ange. Trop heureux de cette suite de synchronicités dans laquelle je ne peux que voir un signe du ciel, je note les coordonnées et me promet de me rendre au rendez-vous dès que possible. Ce jour arrive une semaine plus tard. Je viens de recevoir une lettre de Pierre où il me parle de son attirance pour un de mes collègues et amis et j'ai pleuré comme il se doit.
Comment décrire une rencontre avec l'invisible?
Des vibrations me parcouraient le corps(surtout la partie droite et la colonne vertébrale) et je sentis une présence dans mon dos. Je ressentis aussitôt une vague d'amour qui venait vers moi. C'était comme si la présence me prenait dans ses bras et me berçait. Le chagrin qui m'habitait depuis la lecture de la lettre s'apaisa et je m'abandonnais à cet amour qui me réconfortait.
Je ne le savais pas encore mais ce soir-là fut le début de ma troisième et dernière quête que je ne peux nommer autrement que "la Quête du Graal".
69 De Margareth - 10/05/2011, 17:11
Selim AIssel (Auteur prolifique et initié Français) prétend, qu'il y a des millions d'années, l'homme était androgyne, homme et femme à la fois, comme les escargots, et qu'au fil de l'évolution une différenciation s'est opérée. Il n'est donc pas anormal qu'il y ait parfois des ratés dans la différenciation, qu'un homme se sente attiré par les hommes sexuellement, ou une femme par une femme. Le pourcentage d'homosexuels des deux sexes étant d'environ 5 à 10 % de la population, il n'est pas majoritaire. Maintenant, comment chacun appréhende la spiritualité, qu'il soit ceci ou cela, ou même hétéro, est une question d'affaire personnelle. Il n'y a aucune règle absolue. Tout cela pour vous dire que la tolérance à l'égard de toute forme de sexualité et d'individus différemment pelliculés est une chose nécessaire, même si elle n'est pas naturel à la plupart des humains. Nous devons fermement oeuvrer dans ce sens, en nous mêmes d'abord à l'extérieur ensuite, pour une plus grande acception des autres. Amicalement à tous, Mag
70 De Auline - 22/06/2011, 09:45
Soixante années que je pousse les portes et les referme sans bruit. Le théâtre, la peinture et aujourd?hui l'écriture font parties de mon quotidien. Trois ouvrages à ce jour ont été publiés et un quatrième bien avancé qui met en scène "Jackomo", un homme qui comme vous l'aurez compris fait que je me suis glissée dans votre espace de liberté. Un miroir avec reflets ou non qu'elle importance...? Très surprise de la réponse d'Urobore, datée du 10 Mars... Fred et Rick, un avatar comme je les aime, controuvé ou pas... qui se "déshabille" et nous dévoile les charmes de son anatomie... et bien au-delà... Hi! Quelque soit le soleil ou la lune, les deux ne cesseront de briller, du moins le temps d'un éclair, le temps qu'il leur faudra pour vivre avec ou sans paratonnerre... Bien sur je suivrai avec attention la suite des évènements, une référence qui me permet de nourrir mon livre et encore merci à vous tous... en espérant qu"Éric et Fred" trouve le temps de m'éclairer sur les sentiments qui sont évoqués par Urobor quelque part sur la paternité, la descendance... Ce qui d'ailleurs me rend perplexe, ayant deux enfants... soixante ans passés à me demander comment et pourquoi...Hi! Amitiés à tous... Et que se site reste exemplaire dans sa prudence et ses propos...
71 De Urobore - 26/06/2011, 16:45
Bonjour Auline et bienvenue à vous,
Puis-je vous demander pour quelle raison ma réponse du 10 mars vous a surprise ?
Fraternellement,
U:.
72 De Auline - 22/07/2011, 11:27
Désolée, le mystère de la création est tout simplement responsable du retard accumulé et me voici surprise de répondre à votre interrogation... Je suis tatillonne sur les mots utilisés et sur les phrases, désespérées... Les espaces et les interlignes méritent bien quelques attentions... mériter, apporter, Je... Bien évidement je plaisante et n'y voyez là aucun sous entendus, Monsieur, U. Fred et Rick nous mènent-ils par le bout du nez dans cette descente aux enfers en compagnie de leurs supers héros...? L'histoire est romanesque à souhait et bien écrite, ce à quoi je répond à votre question et interrogation...Hi! En faite, je suis toujours à la recherche de sensations fortes car mon héros de roman "Jackomo" est un personnage drôle, frôlant le ridicule mais tellement attachant... et j'ai comme l'impression que Fred e Rick marchent sur mes plates bandes, seulement il me manque les fleurs, les bouquets de roses accrochés à leur c?ur... En tout bien et tout honneur, je suis votre humble serviteur... Merci à vous tous, gentils commentateurs... Fred et Rick donnez-nous de vos nouvelles, encore partis à la recherche du temps perdus... ? Petit clin d??il à Mag...
73 De bleek - 28/08/2011, 16:32
Bonjour Urobore
Je voudrais tout d'abod vous remercier pour la contribution que vous apportez à travers ce site sur le thème de l'homosexualité et la pratique ésotérique.
Vous avez donnez des informations très intéressantes sur ce sujet, même si parfois on aimerait bien que vous développiez davantage certains sujets. Mais comme vous l'avez bien expliqué, je comprend votre refus de développer ces sujets.
Ceci dit, il y a certains passages dans vos interventions qui suscitent un très grand intérêt, notamment l'Union avec la Mère universelle et la transcendance( ou sublimation) de l'énergie sexuelle chez les homos.
Je m'explique. Dans certains ouvrages que j'ai pu lire sur la sublimation de l'énergie sexuelle, il est surtout question de sublimation chez les êtres hétéros. Il est conseillé par exemple aux hommes (attirés par les femmes) de se lier à la Mère Divine et aux femmes(aatirées par les hommes) au Père Céleste pour sublimer cette énergie.
Donc l'idée de l'Union avec la Mère m'intéresse énormement. Donc ma question est: comment doit se faire cette Union? J'ai souvent de très fortes envies sexuelles lorsque je vois des êtres du même sexe que moi et puisque je connais l'intérêt de l'énergie sexuelle dans la spiritualité, je ne voudrais pas la gaspiller n'importe comment, d'oú ce intérêt pour la sublimation. Je voudrais utiliser ces tensions sexuelles pour mon avancement spirituel. Pouvez vous m'aider sur cette question?
Il y a aussi Michel qui a laissé un commenttaire sur le même sujet et je serais ravi s'il pouvait en dire d'avantage.
Bien fraternellemt à vous.
PS: Avez vous peut-être la possibilité de mettre en place un système d'alerte qui nous permettrait d'être informés par couriel lorsqu'il y a un nouveau message posté? En tout cas ce serait une très bonne chose.
74 De Urobore - 04/09/2011, 20:49
Bonjour, bleek, et bienvenue.
Comme toute véritable spiritualité, tout commence par une pensée. Une pensée pure (c'est-à-dire sans désir ni égoïsme, "les pieds lavés dans le sang du coeur"). Cette pensée de l'union avec la Mère est une focalisation mentale, un état d'esprit - au sens profane et au sens sacré du terme. C'est une union en pensée (et rien qu'en pensée) qui n'a rien de sexuelle au sens humain du terme. Le fait de se focaliser en "pensée pure" sur un cap spirituel peut être un bon axe pour le développement de la spiritualité.
En revanche, si vous avez de très fortes envies sexuelles, je pense qu'il est important que vous puissiez les satisfaire sexuellement - comprendre "physiquement" - parlant. Soit par des rapports sexuels, soit par la masturbation. Parce que la sexualité participe à la construction de l'humain dans son aspect "non-divin". Et cet aspect est important parce qu'il apporte un équilibre à l'humain qui se tourne vers le Divin. Cet équilibre pourra être sublimé, transcendé, mais encore faut-il que l'équilibre soit atteint ; en effet, si le fait de vous empêcher d'exprimer ces "très fortes envies" entraîne chez vous des "tensions" qui relèvent de la contrition et donc de la frustration, ce n'est pas bon du tout pour le développement personnel, et donc par conséquent spirituel, bien au contraire ! Je ne vous recommande pas d'utiliser ces "tensions sexuelles" comme vous le formuler pour votre "avancement spirituel" : c'est un chemin qui n'est pas un chemin de spiritualité.
Il faut simplement concevoir que l'homme comporte une polarité fondamentale : il est à la fois humain et divin, relatif et absolu, physique et spirituel, cyclique et intemporel. En ce sens, le sexe au sens humain du terme relève du cyclique, de l'humain, du relatif, du physique ; alors que le but de la méditation relève du spirituel, de l'absolu, du divin et de l'intemporel.
En clair : il existe un temps pour tout. De la même façon qu'il n'est pas souhaitable pour un apprenti, un aspirant ou un disciple de méditer (et de ne penser qu'à Dieu) toute la journée du matin jusqu'au soir, de même il n'est pas souhaitable d'avoir des rapports sexuels (et de ne penser qu'au sexe) toute la journée du matin jusqu'au soir. Il existe un temps pour tout.
Il faut juste se rendre compte qu'un certain type d'énergie est mobilisé dans le rapport sexuel et dans la méditation et que cette énergie a besoin d'un temps pour s'exprimer pleinement. Que se passe-t-il si on épuise une pile dans un magnétophone puis qu'on l'insère dans un jouet pour enfant sans l'avoir rechargée auparavant ? Le jouet risque de ne pas fonctionner d'une façon optimale. A chacun de déterminer par son expérience la durée nécessaire pour recharger la pile.
Cela est la Voie du Milieu, cela est un des chemins de spiritualité qu'il est possible d'emprunter.
Fraternellement,
U:.
75 De Urobore - 04/09/2011, 23:43
J'ai oublié de répondre au PS : malheureusement, j'ai recherché et je ne peux pas mettre en place de système d'alerte. Ce site internet utilise une version de Dotclear un peu ancienne (Dotclear version 1). Je pourrais faire la migration vers Dotclear 2 (qui doit gérer ce genre d'alerte pour les visiteurs) mais cela risque de me demander du bricolage pour remonter le site dans une structure équivalente à l'actuelle. Or, je ne dispose malheureusement plus autant de temps que j'en disposais auparavant pour cela. Pour le moment, je ne peux donc pas proposer de solution satisfaisante. Désolé !
Fraternellement,
U:.
76 De bleek - 07/10/2011, 18:14
Bonjour Urobore et merci encore pour tes éclaircissements.
À propos des "tensions sexuelles" que je redéfinirai comme désirs: J'ai lu les deux tomes "L'amour et la sexualité" d'un certains Omraam Mikhael Aivanhov (auteur que je trouve très interessant d'ailleurs) et c'est là dedans que j'ai appris que ces "tensions" étaient justement nécessaires pour faire un magnifique travail et qu'il ne fallait pas s'affoler lorsque ces désirs apparaissaient. Il explique que nous sommes comme un bâtiment à plusieurs étages et que pour faire monter l'eau jusqu'en haut (notre cerveau), il faut beaucoup de pression (symboliquement parlant). Sans cette pression, il est difficile de faire monter l'eau et donc d'éveiller certains centres du cerveau. Donc par cette image, Omraam explique comment se servir de ces "tensions" seulement, les explications n'étaient pas encore très claires. Qu'en penses-tu?
Fraternellement
Bleek
77 De auline - 19/10/2011, 06:01
Je suis actuellement sur un roman et je traite l’homosexualité dans certains passages de mon livre... Puis-je citer votre site comme référence: "Le miroir de l'Urobore" sans par la suite avoir des soucis avec vous...? Encore merci.
78 De Urobore - 25/10/2011, 06:45
bleek> Bonjour, bleek. Je n'ai pas d'opinion sur ce que dit Mikhael Aivanhov. En revanche, en ce qui concerne cette idée de "pression", il y a du sens, à la condition qu'on ne cherche ni à créer cette pression volontairement, ni à exploiter une pression dont l'origine et l'expression serait de nature sexuelle. Car, selon la manière dont on abordera la question, soit on éveillera des centres dans un sens spirituel, soit on activera des centres dans un sens "chemin de l'ombre". Ne jamais oublier que, sur les premiers pas, les deux chemins sont très similaires, même si la tonalité n'est pas du tout la même.
auline> Bonjour auline. Je ne vous poserai aucun souci si vous citez mon site dans votre ouvrage mais la question est plutôt de savoir si je suis bien une référence à ce sujet. Je ne fais que partager une vision personnelle de la question et je ne détiens certainement pas la vérité à ce sujet. Si vous faîtes référence à mon site, n'hésitez pas à le préciser car je ne voudrais pas que cela induise quiconque en erreur.
Fraternellement,
U:.
79 De suzanne - 19/07/2013, 20:40
réponse détaillée avec du retard à un cherchant et aussi à Urobore qui dit que je n'analyse pas de façon correcte .
C'est bien parce que le corps n'est pas un principe métaphysique mais une manifestation de ce Principe , qu'il faut le respecter , c'est à dire le comprendre .
Le corps est animé par l'âme et en tant que tel , l'union sexuelle n'est pas un acte anodin mais provoque des bouleversement !l'union sexuelle pour résumer est un échange d'énergie qui sert à alimenter les chakras , les harmoniser et celà sert pour l'évolution spirituelle .Le corps est un réseau d'énergie , la femme étant polarisée en complémentarité avec l'homme leur union , qui n'est pas que physique mais aussi énergétique va les aider l'un et l'autre à unir leur couple intérieur masculin et féminin , donc à s'unifier eux-même .
Rien de cette belle union n'est possible entre 2 corps de même sexe , cela va au contraire provoquer des déséquilibres , même si plaisir sur le moment , rien à voir avec l'extase obtenue entre deux corps qui sont complémentaires et fait pour s'emboiter .
Si l'acte physique homosexuel est contre nature c'est bien pour celà :les énergies sont non seulement perdues mais la personne est complètement déviée de son centre , n'est pas équilibrée , instable .
80 De suzanne - 23/07/2013, 13:59
Au sujet de "L'amour et la sexualité" de Omraam Mikhael Aivanhov, il est en accord avec l’ésotérisme des 4 grandes religions :Hindouisme (Védas) , Judaïsme , Christianisme , Islam , qui disent que la kundalini (libido ) est une énergie lovée au niveau du 1ier chakra et qui est faite pour remonter jusqu’en haut crâne au 7ième chakra.
La difficulté est que cette énergie peut être dévoyée selon le niveau de conscience de la personne qui peut choisir l’ombre ou la lumière .Plus le niveau de conscience est bas plus la personne utilisera cette énergie à des fins de dépravation sexuelle ou d’autres actes , répondant à une pulsion .Plus la personne est évoluée plus elle saura transcender cette pulsion , transformer et utiliser cette libido à des œuvres nobles alors qu’une personne inconscience perdra cette énergie .
La libido est une énergie qui existe en chacun , qui « met la pression » dans le corps de chacun de nous , son utilisation dépend de la conscience de chacun , chacun est libre . L’agressivité et la violence peuvent être considérées comme une libido mal maitrisée , mal employée , c’est à chacun d’utiliser cette énergie , de la contrôler .
L’union sexuelle entre un homme et une femme , plus spécialement le coït est fait pour harmoniser les chakras et faire progresser le kundalini harmonieusement , donc faire évoluer spirituellement les 2 personnes et les épanouir La sexualité est donc un moyen de choix pour évoluer spirituellement , à condition de la pratiquer selon le sexe propre à chacun.
Toutes les religions ont indiqué ce moyen , c’est pour cela qu’elles prônent le mariage et uniquement l’union sexuelle entre homme et femme , l’homosexualité physique étant considérée comme une entrave à la montée harmonieuse de la kundalini .Les temples hindous montrent l’union sexuelle entre un homme et une femme pour cette raison là , jamais vous ne verrez 2 hommes ou 2 femmes , ou alors ce sera un signe que le temple est dévoyé.
La majorité des gens ont besoin de ce moyen d’union sexuelle avec conjoint de l’autre sexe pour évoluer et s’harmoniser .
Une minorité est capable de faire monter la kundalini sans partenaire de l’autre sexe :ils choisissent la voie religieuse ou monastique , car ils ont des capacités spéciales , ce n’est pas donné à tout le monde .Le problème des prêtres est que certains entrent dans la prêtrise sans avoir la capacité de se passer de partenaire .Le mieux pour eux est de se marier .
Pour les homosexuels le mieux pour eux spirituellement parlant est de faire comme les prêtres :d’analyser leurs pulsions , d’apprendre à les maitriser mais de ne pas céder (surtout à la sodomie ) .Ils arriveront par la renonciation à obtenir beaucoup de bénéfices , et sont même appelés si ils suivent cette voie à une évolution plus grande que les autres et in fine à plus de bénéfices .
Il ne faut pas oublier que ceux qui choisissent la voie de la chasteté ne sont pas idiots mais des êtres de désir et de plaisir comme tout le monde .Ils accèdent à des plaisir beaucoup plus grand dans une chasteté maitrisée que ceux qui dépensent leur énergie juste pour soulager une pulsion .
Les saints et les mystiques ont décrit leurs extases physiques , et elles sont accessibles à tout un chacun qui veut bien se donner la peine .Le plaisir sexuel n’existe pas seulement dans le frotti frotta , et je dirais même que c’est un tout petit plaisir ridicule par rapport à la jouissance du coït et de celle encore plus grande de ceux qui réussissent à entrer en extase sans partenaire , parce qu’ils ont spiritualisé leur libido .
81 De Eric E - 10/12/2013, 13:09
L'article le plus intelligent que j'aie lu sur le sujet de l'homosexualité ! Merci
82 De DroitALindifference - 04/11/2016, 21:49
@Suzanne : l’union entre deux hommes ou entre deux femmes leur permet également de poursuivre leur développement personnel ET spirituel, avec d’autant plus d’efficacité que cette union est vécue dans l’Amour ; mais même dans le cas où elle est purement physique (aventure d’un soir), ce que vous appelez le "frotti frotta", cette union est déjà une étape en soi, ayant sa valeur propre.
Au fur et à mesure que la conscience s’ancre plus profondément dans ce type de contacts, l’individu croît et passe différentes étapes. Des éléments rejetés dans l’Ombre de sa conscience et projetés sur le partenaire sont peu à peu réintégrés.
Ce qui bloque la progression, ce sont souvent des blessures personnelles, le rejet et la non-acceptation de soi par exemple, la peur de s’assumer ouvertement qui créent des déséquilibres énergétiques et des retards. Ces blessures doivent être traitées pour permettre au cheminement de se poursuivre.
Contrairement à ce que vous dites, il n’y a pas de déperdition d’énergie dans une union homosexuelle. Il y a bel et bien un échange qui simplement vous échappe. Au final, comme l’a très bien expliqué Urobore, l’Union, qu’elle soit de nature hétéro ou homosexuelle, transcende les différences sexuelles. L’homosexuel part peut-être de plus loin que l’hétérosexuel, mais lui aussi arrive à la transcendance, y compris dans son couple.
83 De Viacor - 12/04/2017, 19:33
Bonjour,
Le sujet est intéressant.
En revanche parler de VRAI AMOUR entre deux être sur un article a vocation "Ésotérique" ou tout du moins Spirituel me laisse perplexe.
Avant d'être dans un amour réel, long est le chemin, et l'amour dont vous parler est plutôt un amour émotionnel et centré sur soi.
Voici une vision qui n'apparait pas dans votre article, je vous la propose et vous disposer bien sur :
Et si chaque unité d'âme humaine avait une polarité bien définie. Que long du cycle des réincarnation, tout le monde doit passé par l'incarnation dans un corps de sexe opposé (une ou plusieurs fois). Ceci d'un point de vue spirituel donnerais une vrai voie de réalisation.
Je m'explique l'homme qui à toujours battue sa femme et été misogyne au plus haut point dans une vie. N'y aurais t-il pas une juste épreuve à s'incarner dans le sexe féminin afin d'en vivre la vérité depuis l'intérieur ? Ou encore pour vivre la maternité etc...
Pareil pour une femme qui aurais eu du dégout profond envers les hommes au point de les avoir (secrètement ou pas) haïe et perdu la compréhension de l'autre coté du miroir. N'y aurais t-il pas encore une juste épreuve à s'incarner dans le sexe masculin afin d'en vivre la vérité depuis l'intérieur ?
Et si la vie nous invitait a comprendre et vivre pleinement l'instant présent tout en y tirant les leçons que l'on a à tirer, alors l'homosexualité au niveau spirituel serait le refus de ce que l'on nous propose comme épreuve dans cette vie, car la nature profonde de l'âme transpirant sa polarité sur les corps émotionnel, mental et physique, envoi aussi le message (inaudible pour ceux qui dorment) de leurs chemin intérieur.
Après toutes les possibilité existent, et sur un aspect extérieur l’homosexualité fait travaillé les questions de tolérance, compréhension, dialogues, tabou... Et ce pour tout le monde ! Car qui n'a pas connu une personne homosexuelle dans son entourage ?
Cordialement